Suite aux annonces du président de la République, les représentants des syndicats FDSEA et JA de Haute-Loire, ont fait le point sur les revendications faites à l'État suite aux manifestations de cet hiver, avant d'éventuelles remobilisations. Ils réclament toujours des actes et imaginent de nouvelles actions dans les prochaines semaines.

Les syndicats agricoles n'ont pas fini de mettre la pression et de se mobiliser. Localement, les agriculturs de Haute-Loire réclament toujours du concret après les paroles et les promesses. Ils ne comptent pas attendre 2025 et le font savoir. "Il est hors de question d'attendre, les sujets sont sur la table depuis des années et exacerbés ces derniers mois, il est grand temps d'agir. Il faut même accélérer", plaide Nicolas Merle, le nouveau président de la FDSEA 43, qui admet "une bonne écoute du préfet" mais attend de voir la mise en application.

Plus contraignant en Haute-Loire ?

"On a obtenu des dérogations mais ce n'est pas définitif. On ne sent pas le changement de cap. On a besoin d'un cap clair", ajoute Anthony Fayolle, désormais secrétaire général de la FDSEA. "Il faut encore baisser la pression des contrôles. On doit constamment se justifier. On a les mêmes règles partout en France, pourtant les territoires sont différents. Elles sont plus contraignantes chez nous."

"Le problème, ce n'est pas la formation, ce sont les revenus. S'il n'y a pas plus de revenus, il n'y aura pas plus de jeunes", argumente de son côté Julien Duplomb, nouveau président des JA 43. "La deuxième mesure importante à mener, c'est la simplification des démarches."

Des actions éventuelles en mai

Parce que "le président de la République essaie de gagner du temps", les deux syndicats majoritaires comptent mener de nouvelles actions. "On ne peut pas repartir sur la même mobilisation que cet hiver car nous avons du travail sur les fermes. On a une idée derrière la tête sur le mois de mai".