Le GIE de producteurs de fruits rouges des Monts du Velay voient les problèmes s'accentuer entre la sécheresse, la canicule et une petite mouche, la Drosophila Suzukii. Des essais vont être menés en 2024 pour tenter de trouver des solutions et assurer les récoltes de fraises, mûres et framboises.

Alors que le volume produit en fruits rouges se maintient depuis plusieurs années entre 1100 et 1250 tonnes, le problème concerne principalement les fraises pour lesquelles le rendement est jugé insuffisant. "On se doit non seulement de maintenir le potentiel existant mais également de l'augmenter", estime Eric Pauchon, producteur à Saint-Julien-Molhesabate et président du GIE. Les rendements des fraises ont été globalement faibles dans les jardins hors-sol, inférieurs à la moyenne des cinq dernières années. La chaleur a entraîné des fraises de petite taille. En revanche, les prix sont restés corrects sur les marchés, supérieurs à la moyenne sur 5 ans.

La lutte contre un insecte redoutable

En 2023, les rendements ont été impacté par deux problèmes majeurs : les coups de chaleur de mi-août etla Drosophila Suzukii, une petite mouche aux dégâts colossaux sur les cultures. Le printemps tardif, peu ensoleillé et humide, a retardé une entrée en production repoussée. A cela s'est ajoutée l'attaque incessante du drosphile, une petite mouche d'Asie arrivée depuis 7-8 ans. "C'est le problème n° 1", assure Denis Chirouze, directeur du GIE. La recherche avance pour la lutte contre cet insecte mais pas aussi vite que les producteurs le souhaiteraient.

Des essais en 2024

Deux stratégies de lutte biologique vont être tentées en 2024 contre le Drosophile, capable de pondre 300 oeufs par femelle : le parasitisme avec le Ganaspis, et la technique de l'insecte stérile. Plusieurs exploitations et variétés ont été ciblées pour réaliser ces essais.