C'est un combat qui inspire encore aujourd'hui, ici et ailleurs. A travers une population déterminée à repousser le projet, une occupation tenace, le projet de barrage sur la Loire, autour de Chadron, a été définitivement abandonné le 4 janvier 1994.
Il y a précisément 30 ans, le 4 janvier 1994, le Conseil interministériel a décidé de renoncer définitivement à la construction du grand barrage de la Serre de la Fare. Une grande victoire pour la Loire et SOS Loire Vivante soutenue par de nombreuses associations.
Michel Barnier, alors ministre de l’Environnement, publiait en même temps le premier Plan Loire Grandeur Nature, qui ne comprenait pas seulement l'abandon définitif du barrage de Serre de la Fare, mais bloquait également d'autres projets de barrages sur l’Allier et le Cher et lançait une toute nouvelle politique exemplaire de gestion du fleuve Loire.
5 ans d'occupation non violente
Cette décision mettait fin à 5 années d'occupation et d’opposition non violente du site de Serre de la Fare en Haute Loire, à la plage au Pont de Chadron.
SOS Loire Vivante se félicite encore "de cette belle victoire des citoyens contre un projet d’aménagement d’un autre temps". Le président de SOS Loire Vivante ERN, Roberto Epple, exprime sa satisfaction : "Nos positions prises pendant la lutte ont été entre temps largement adoptées et incluses dans les politiques publiques et les engagements de l’Etat dans le premier Plan Loire Grandeur Nature ont été globalement tenus."
Les bienfaits au niveau local
Au niveau local, sur le haut bassin de la Loire et l’Allier, il ajoute : "Nous saluons la réalisation réussie de l’aménagement anti crue et récréationnel à Brives-Charensac, l’installation d’un radar météo pour la prévision des précipitations, la mise en place d’un système d’alerte et de prévision des crues, de suivi des débits et des niveaux d’eau très puissants. Aussi l’extinction annoncée du saumon a pu être évité grâce à la construction de la salmoniculture de Chanteuges et le fait que l’axe Loire-Allier soit devenu franchissable sur 1 000 km, suite de nombreux travaux dont la reconfiguration du barrage le nouveau Poutès."
