vendredi, 17 novembre 2023 16:45

3000 personnes aidées par le Secours catholique : comment l'inflation complique tout

|| || ||

Le Secours Catholique de la Haute-Loire doit répondre aux sollicitations de familles plombées par l'inflation depuis plusieurs mois. Nourriture, factures d'électricité, mobilité : la hausse des prix touche tous les budgets essentiels du quotidien.

Le Secours catholique vise une alimentation digne à l'encontre des 3000 personnes qu'elle aide en Haute-Loire. Des Altiligériens qui sont aussi accompagnés dans les parcours scolaires, dans leur intégration en France, dans leurs besoins de mobilité avec le garage solidaire.

Aider à payer les factures d'énergie

La précarité énergétique prend de l'ampleur devant l'explosion du coût des énergies, dans un département où la plupart des habitants vivent à une altitude moyenne élevée, dans un parc immobilier parfois vétuste aussi. "Nous aidons les personnes à faire face à des impayés d'électricité de gaz, mais aussi à l'achat de fioul, de bois. Nous livrons chaque année pour des familles en grande précarité 100 m3 de bois." Ce budget représente 15 000 € d'aides. Entre la mobilité, l'alimentation et l'énergie, les demandes sont passées de 200 dossiers en 2022 à 300 en 2023. "Souvent, ce sont des personnes qui vivent seules. Et la facture n'est pas proportionnelle aux ressources. Chaque année, on retrouve les mêmes personnes dans les mêmes logements, souvent des passoires énergétiques."

Le problème des passoires thermiques

En Haute-Loire, près de 6000 propriétaires occupants vivant sous le seuil de pauvreté dont le logement mériterait une rénovation importante sont recensés. Les moyens financiers mis en place par l'Etat (Maprime renov), les collectivités locales et divers organismes sociaux permettent de financer les travaux de façon significative. Des solutions pour financer le reste à charge existent. "La complexité de cette démarche est telle que nous envisageons de mettre en place des tiers de confiance bénévoles pour aider les personnes volontaires dans la rénovation de leur logement", fait-on savoir au Secours catholique.

Les retraités aussi touchés

La précarité peut aussi toucher des retraités, contraints à des arbitrages malgré des revenus stables. "Le seuil de pauvreté est de 1000 € mais le minimum vieillesse est de 950 €. On a déjà vu ce phénomène en 2022, il s'accroit en 2023. Et la tendance risque de se poursuivre."

Dernière modification le vendredi, 17 novembre 2023 20:45

Partager sur :