samedi, 23 avril 2016 18:00

Araules : l'histoire tragique du 22 avril 1944 racontée par les Amis de l'Auze

Les participants devant le monument de Chieze, au pied du Lizieux.|Les participants devant le monument de Chieze, au pied du Lizieux|Les bouquets de jonquilles des écoliers, humbles et touchants.|Les chemins de la mémoire.|Les participants devant le monument de Chieze, au pied du Lizieux.|Les participants devant le monument de Chieze, au pied du Lizieux.|| Les participants devant le monument de Chieze, au pied du Lizieux.|Les participants devant le monument de Chieze, au pied du Lizieux|Les bouquets de jonquilles des écoliers, humbles et touchants.|Les chemins de la mémoire.|Les participants devant le monument de Chieze, au pied du Lizieux.|Les participants devant le monument de Chieze, au pied du Lizieux.|| Photo DR|Photo DR|Photo La Commère 43|Photo La Commère 43.|Photo DR|Photo DR||
Ce samedi 23 avril, malgré une météo pluvieuse, la proposition des Amis de l'Auze de raconter l'histoire tragique de la journée ensoleillée et endeuillée du 22 avril 1944 a réuni une quarantaine de participants. L'émotion était palpable.


Au cours de cette journée du samedi 22 avril 1944, l’horreur est atteinte pour la première fois en Haute-Loire. Des Allemands (la Feldgendarmerie) accompagnés de Français, des miliciens, terrifient littéralement le secteur du Lizieux. Ils assassinent sauvagement cinq résistants FTP et quatre cultivateurs sur les communes d'Araules (Arnissac, Montbuzat, Chièze et Majal) et d'Yssingeaux (La Champ des Cayres), entre les massifs du Lizieux et du Meygal.
Trois fermes sont brûlées et cinq personnes prisonnières. C’est l’événement le plus sauvage de l’histoire de la Montagne pendant ces années dramatiques. Début juin 1944, contre ces "hordes", un tract demande "vengeance".

Dès la fin de la guerre, le lieu-dit de Chièze, où des habitants ont été abattus, est choisi par les comités locaux de libération d’Araules et d’Yssingeaux pour commémorer ce drame. Inaugurée exactement un an après l’événement, cette toute première stèle s’inscrit dans le contexte spécifique des années 1944-1945, quand dans la France entière la mémoire des disparus est portée dans l’espace public. Elle prend ici la forme d’un monument aux morts, où toutes les victimes sont assimilées à des résistants armés et des réfractaires.

Un temps d'échanges fournis autour de boissons chaudes dans l'ancienne école de Montbuzat a prolongé cette rencontre.

Ces faits dramatiques ont durablement marqué le territoire et chaque 8 mai, les écoliers viennent déposer des bouquets de jonquilles au pied du monument de Chièze où sont inscrits les noms des " résistants et réfractaires assassinés par la milice fasciste sous l'occupation allemande" : Charles Nouvet, Marcel Robert, André et Marc Valla, Joseph Chabanne, Salvador Janello, Joachim Gomez, Félix Zowoik, Marius Lisiack.

Dernière modification le mardi, 26 avril 2016 10:20

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