Le feuilleton autour de la caserne de gendarmerie semble avoir trouvé son épilogue. L'Etat, condamné à payer les loyers, a validé un montant de loyer de 694 000 € annuels sur les trois baux de 9 ans qui restent à couvrir. Et la Ville d'Yssingeaux va racheter la caserne à la Caisse des dépôts pour un montant de près de 5 millions d'euros.
En 2008, lors de la construction de la caserne de gendarmerie d'Yssingeaux, comprenant les bureaux et 35 logements, un bail emphytéotique avait été signé entre la Caisse des dépôts et la Ville d'Yssingeaux pour 40 ans. Et de l'autre, l'Etat signait un bail de 9 ans renouvelable avec la commune pour louer le bien.
Cette distorsion de durée s'est ensuite accentuée quand l'Etat a voulu rediscuter le prix du loyer à la fin du premier bail, refusant de verser 600 000 € mais plutôt 400 000 €. L'affaire a été portée devant les tribunaux qui ont obligé l'Etat à payer les loyers en retard.
C'est la première étape du dossier, aujourd'hui réglé, d'autant que la Direction régionale des Finances publiques a validé un montant de loyer de 694 000 € pour les trois baux de 9 ans qui restent. Ce qui doit sécuriser les rentrées financières.
"Si on n'arrêtait pas l'hémorragie maintenant, on paierait la gendarmerie trois fois"
Le conseil municipal d'Yssingeaux a validé jeudi soir un rachat intégral de la caserne par la Ville à la caserne à la Caisse des dépôts et consignations à hauteur de 4,9 millions d'euros, soit la somme qui serait due jusqu'à la fin du bail emphytéotique. En payant maintenant, la Ville entend limiter le poids financier. "Si on continuait ainsi, on paierait 821 000 € par an et le coût pourrait encore augmenter au fil des années. "Si on n'arrêtait pas l'hémorragie maintenant, on paierait la gendarmerie trois fois", assure Evelyne Bayet, adjointe aux finances. Nicolas Haeusser, conseiller municipal : "On ne mange pas notre chapeau ainsi." Pour Patrick Petre, de l'opposition, "c'est une belle négociation mais il faudra rester vigilant sur l'état immobilier".
En devenant propriétaire, la Ville va devoir aussi assurer la maintenance de la caserne.