mercredi, 06 novembre 2024 10:06

Le Mois pour les Roms se décline à Yssingeaux aussi

Sylvain Damy de la cinémathèque de Saint-Etienne.|Yves Béal président de Cinéma m'était conté Crédit DR|Quelques images du film pour le plaisir Crédit "Qui chante là-bas"t|Quelques images du film pour le plaisir Crédit "Qui chante là-bas"t|Quelques images du film pour le plaisir Crédit "Qui chante là-bas"t|| Sylvain Damy de la cinémathèque de Saint-Etienne.|Yves Béal président de Cinéma m'était conté Crédit DR|Quelques images du film pour le plaisir Crédit "Qui chante là-bas"t|Quelques images du film pour le plaisir Crédit "Qui chante là-bas"t|Quelques images du film pour le plaisir Crédit "Qui chante là-bas"t|| ||||||

Le festival "Un mois pour" qui a pris racine autour de l'arbre vagabond au Chambon-sur-Lignon essaime un peu partout. Ainsi à Yssingeaux l'édition 2024 dédiée aux Roms, a donné l'occasion mardi soir de découvrir une pépite cinématographique "Qui chante là-bas".

L'association Cinéma m'était conté en partenariat avec le cinéma La Grenette d'Yssingeaux a proposé dans le cadre de son ciné-club la projection de "Qui chante là-bas". Cette comédie dramatique de Slobodan Sijan, oubliée, sortie en 1981, a fait l'objet d'une redécouverte grâce à une sélection à Cannes en 2020.


Des sourires et des larmes

Cette fable, souriante et grave à la fois, raconte l'improbable voyage, en avril 1941, en car (un véhicule qui vaut à lui seul le détour), de voyageurs hétéroclites. Ces monstres ordinaires de bassesse, médiocres, mercantiles, vaniteux, se révèlent exaspérants et pourtant infiniment touchants aussi. Ils sont bringuebalés sur les pistes de l'ex-Yougoslavie au son d'une musique slave entraînante et lancinante. Deux Tziganes musiciens font partie de cette équipe de Pieds nickelés, en route vers Belgrade, dans un périple jalonné d'incidents cocasses comme dramatiques.


En route pour Belgrade

Le film libère une ambiance singulière, sinuant entre western et comédie grinçante à l'italienne. Il est plein de trouvailles. Ainsi, dans cette scène désopilante où un petit bonhomme se dresse devant le bus, réclamant un droit de passage. Ou quand un corbillard s'invite dans le paysage, et que le cortège prend des allures de noces à marche forcée...

Et on ressort de cette belle séance un peu hors du temps, hors des cadres, en gardant en mémoire les voix des jeunes tziganes qui s’élèvent, vaillantes, au milieu des ruines. C'est leur peine qui les fait chanter...


Avec la cinémathèque stéphanoise

La séance de ciné-club était agrémentée des interventions de Sylvain Damy et d'Antoine Ravat de la cinémathèque de Saint-Etienne, institution à qui l'on doit d'avoir proposé ce merveilleux film à l'association yssingelaise. Sylvain Damy pointait notamment les deux contextes politiques se répondant à quarante ans de distance. Dans "Qui chante là-bas" l'action est située en 1941, et la guerre s’annonce, avec l’invasion des troupes allemandes qui va tout bouleverser et démanteler le pays. Puis, en 1980, quand Slobodan Šijan tourne, une autre Yougoslavie, celle de Tito, s’apprête à être démembrée.


A suivre à Yssingeaux le 15 novembre

Vendredi 15 novembre à la médiathèque La Grenette, à 18 heures, vernissage de "Toi, Manouche" l'exposition de photos d'Alain Richard (qui expose des portraits également à la librairie L'Ecume des sucs jusqu'au 30 novembre).

A 20 h 30, au théâtre, en partenariat avec Contes en Marches, Armelle et Peppo Audigane : contes et musiques tziganes. 15 euros, réduit 7,50 euros, duo enfant + adulte 15 euros

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