mercredi, 12 avril 2017 14:49

Michel Suc transmet son entreprise de maçonnerie à ses deux ouvriers

Michel Suc, Thomas Champanhac, Raphaël Migevand et Anthony Mendes.||| Michel Suc, Thomas Champanhac, Raphaël Migevand et Anthony Mendes.||| Photo La Commère 43|||

Depuis mercredi, Anthony Mendes et Raphaël Migevand ont succédé à Michel Suc. L'entrepreneur est parti à la retraite.

Michel Suc avait à coeur de transmettre son affaire. Il a fait le choix de proposer à ses deux ouvriers de lui acheter son entreprise de maçonnerie.

Anthony Mendes, 22 ans, et Raphaël Migevand, 33 ans, sont arrivés dans l'entreprise il y a quatre ans, à un mois d'intervalle. Ils prennent les rênes de cette société en profitant d'une opportunité. "On avait le souhait de nous mettre à notre compte, c'est arrivé plus vite que prévu", admettent les deux associés qui ont créé la SARL Migevand Mendes Maçonnerie Suc. "J'aurais pu vendre à quelqu'un d'extérieur mais je n'aurais pas été satisfait. Avec Raphaël et Anthony, il y a une suite logique. C'est ce qui m'allait le mieux."

Deux associés et un apprenti

Ils poursuivent l'oeuvre commencé par leur ancien patron et développent leur activité dans le gros oeuvre, les bâtis de pierre mais surtout la rénovation et le rejointoiement de façades.

Ils sont toujours accompagnés de l'Yssingelais Thomas Champanhac, qui a obtenu le CAP et prépare actuellement le bac pro maçonnerie. Ils envisagent de passer la formation pour obtenir le label "éco artisan".

Des AMV à la maçonnerie

Michel Suc est depuis mercredi à la retraite. Il s'était installé en 2004 après une première vie aux AMV à Yssingeaux (1975-2002) où il avait occupé plusieurs postes : à l'atelier, dessinateur industriel, bureau de méthode, informatique, configurateur de produits.

A la fermeture des AMV, il s'était reconverti dans la maçonnerie après avoir envisagé un temps de proposer des prestations multiservices. "J'avais ce côté manuel, j'avais construit ma maison quasiment seul." Fils de maçon, il a ainsi épousé une nouvelle carrière en lien avec les origines familiales. "Le plus court chemin pour m'installer était de suivre une formation", indique Michel Suc, qui a passé neuf mois à l'AFPA pour se présenter à un CAP maçon avec un parcours adapté.

Il va garder un pied dans le métier

Désormais, il compte profiter de son temps libre pour faire de la randonnée, développer sa passion du patois, s'investir au sein de la CAPEB, le syndicat des artisans du bâtiment, et poursuivre la formation au CFA de Bains. Peut-être aura-t-il aussi l'occasion de se mettre au jardinage. "Pour une fois, je serai peut-être plus fort que l'herbe."

Dernière modification le mercredi, 12 avril 2017 23:48

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