Lundi midi, à Yssingeaux comme dans beaucoup d'autres mairies de Haute-Loire et de France, un rassemblement était proposé pour témoigner "de notre refus du chaos et de la violence, pour soutenir les maires agressés et pour appeler à un sursaut civique".
Cet appel a été lancé par l'Association des maires de France suite à l'attaque du domicile d'un maire à la voiture-bélier à L'Haÿ-les-Roses, en marge des violences commises suite à la mort d'un adolescent à Nanterre par un policier dans le cadre d'un contrôle routier. Cette agression s'ajoute aussi à la démission du maire de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique), visé par des menaces et violences dont il a fait l'objet de la part de l'extrême droite à propos du déménagement d'un centre d'accueil pour réfugiés.
A Yssingeaux, Pierre Liogier a accédé à la proposition de rassemblement devant chaque mairie. Une centaine de citoyens, élus et agents des collectivités étaient réunis sur le perron. "J'avais appelé Bernard Souvignet pour suggérer un rassemblement de tous les maires au Puy-en-Velay. Et l'AMF a lancé cet appel.
Bernard Souvignet, président de l'AMF 43, était devant sa mairie de Raucoules avec une dizaine de personnes. "Les violences et défiences ne datent pas d'aujourd'hui. En 2018, je me souviens de l'action "Balance ton maire", on n'avait pas été soutenu."
Une minute de silence a été accordée à Raucoules en mémoire d'un jeune pompier mort la nuit dernière en éteignant un feu dans le cadre des violences urbaines. "Ça éclabousse aujourd'hui mais c'est rampant depuis longtemps. Tous les jours, tout le monde m'en parle. Les gens ont peur que ça dégénère."