Le Collectif par les deux bouts est intervenu à l'école Jean-de-la-Fontaine à Yssingeaux pour un atelier théâtre forum auprès des élèves du cycle 3 de l’école élémentaire publique.
Pour faire suite à la pièce de théâtre « Mon frère ma princesse », deux comédiens Chloé Brunon et Fabien Arnaud du Collectif par les 2 bouts sont intervenus auprès des élèves de CM1 et CM2 pour parler de l’égalité fille/garçon et plus généralement de l’acceptation de l’autre.
Par le biais du jeu théâtral, la parole et la réflexion se sont libérées. Avant de jouer des saynètes, différents jeux ont été proposés aux élèves comme Qu’est-ce que tu fais ? Chacun à leur tour, les élèves miment un geste du quotidien ou encore Inventer un geste et un son : les élèves, disposés en cercle, proposent chacun à leur tour un geste et un son qui est ensuite repris par tout le groupe. Si certains étaient un peu timides pour les premiers jeux, ils en redemandaient tous.
Des mises en situation
Alors, les comédiens ont demandé de réfléchir à des situations de la vie quotidienne :
A. Deux garçons jouent au foot dans la cour de l’école, une fille arrive et leur demande de jouer avec eux, ils refusent.
Pourquoi ? Quels sont les arguments des 2 garçons ? Que peut répondre la fille ? Est-ce normal qu’une fille doive démontrer ses compétences en foot pour être acceptée dans l’équipe ? Une fille sera-telle plus facilement acceptée si elle porte un maillot de Ronaldo ou Messi ? Après échanges, les élèves choisissent de mettre en scène le scénario suivant : les garçons refusent parce que, c’est bien connu, les filles ne savent pas jouer au foot ! La fille décide alors de faire une équipe avec toutes ses copines, et pour terminer, un match filles-garçons est organisé. Tout le monde passe un bon moment.
B. Un fils et sa mère font les magasins. Le garçon flashe sur une paire de chaussures roses. Sa maman refuse de les lui acheter dans un premier temps, puis elle cède en lui disant « tu ne viendras pas te plaindre ». A-t-on le droit de porter du rose si on est un garçon ? A-t-on le droit de se moquer d’un camarade qui porte des vêtements roses ?
Différentes propositions sont faites, voici celle qui a été retenue : Le meilleur ami du garçon, le voyant arriver dans la cour avec ses chaussures roses, refuse de lui parler, « c’est trop la honte ». Celui-ci est très triste, mais il finit par lui dire « Tant pis si tu ne les aimes pas, moi je les adore ! Je vais me trouver d’autres copains. » Pris de regrets, l’ami s’excuse.
C. En classe, la maitresse demande aux élèves de rédiger un acrostiche pour leur maman car c’est bientôt la fête des mères. Une élève ayant deux papas, la maitresse lui dit d’écrire un poème pour l’un de ses papas. Son voisin de classe trouve cette situation bizarre au début, il ne sait pas que cela existe. Mais, la petite fille est son amie et c’est tout ce qui compte pour lui. Plus tard, le père du garçon apprend la situation familiale de l’amie de son fils et lui interdit de jouer avec elle.
Les élèves échangent et il en ressort que les histoires de parents ça ne les regarde pas vraiment, dans la cour, on est copain avec qui on veut.
Ils choisissent de jouer une scène de tensions voire de disputes entre les adultes, mais qui se termine autour d’un barbecue, avec tous les protagonistes qui ont fait la paix.
Avec ces saynètes, les comédiens ont voulu montrer aux enfants que la solution est toujours dans le dialogue, dans l’écoute et la compréhension de l’autre. Ils leur ont demandé de se souvenir de tout ça s’ils venaient à rencontrer ce genre de situations dans la vraie vie…