Gabriela, jeune Paraguayenne de 17 ans, était venue pour une année d'échange à Yssingeaux avec le Rotary. Mais plutôt que de rentrer plus tôt dans son pays, elle a préféré se confiner à Yssingeaux, dans sa famille d'accueil. Elle ne le regrette pas.
Partir ou rester. En mars, Gabi était face à ce dilemne. Partir pour retrouver sa famille au Paraguay, un pays moins touché que la France par le Covid-19. Ou rester à Yssingeaux pour aller au bout de son voyage avec le risque d'attraper le virus.
Sur les 350 jeunes étrangers du monde entier qui se trouvaient en France par l'intermédiaire du Rotary International, une centaine sont restés sur le territoire. Par obligation si les frontières étaient déjà fermées ou par choix. Comme Gabi.
De retour dans la famille Nicolas à Yssingeaux
Au cours de cette année, elle devait héberger dans trois familles tout en étant scolarisée au lycée Notre-Dame-du-Château à Monistrol-sur-Loire. Elle a commencé chez Jean-Luc Nicolas, puis a enchaîné chez André Nicolas, son frère. Et devait terminer chez une autre Yssingelaise. Mais infirmière de métier, elle n'était plus en mesure de pouvoir l'accueillir. C'est ainsi qu'elle est retournée chez Jean-Luc Nicolas. "Depuis le confinement, je bénéficie de trois cours de français par semaine avec le Rotary. Cette situation n'est pas toujours facile à vivre mais je m'occupe, notamment avec les animaux de la ferme (la famille Nicolas possède la Ferme de Fontbonne avec des vaches laitières et des cochons)."
Aller au bout du voyage
L'adolescente ne regrette pas son choix un seul instant. "Même si on ne peut pas sortir, j'estimais que je n'avais pas fini mon voyage, qu'il me restait des choses à découvrir. Ma mère était un peu stressée, elle aurait préférée que je rentre au pays mais je voulais finir cette année en France comme il se doit."