Le conseil municipal d'Araules a validé jeudi soir la vente de l'ancien village-vacances de "Recharinges" à une famille basque qui prévoit de réunir trois entreprises existantes dans l'événementiel, les séminaires, le milieu artistique avec développement d'autres activités comme un centre équestre.
La fin du feuilleton semble en passe de se réaliser à "Recharinges". Inauguré en 1981, le village-vacances avait été tenu par VVF jusqu'en 1995, puis Abus d'Aventure de 1995 à 2000 puis A Tout Vert pour finir. En 2013, la mairie d'Araules avait récupéré les clés de ce bien immobilier de 3 hectares, comprenant cinq bâtiments pour 40 gîtes.
Depuis, la municipalité a cherché des solutions pour vendre. Ce dossier traîne depuis 2008. Après deux mandats, les élus ont trouvé. "On est soulagés de se débarrasser de ce fardeau", reconnaît Mireille Faure, maire d'Araules après le vote positif de son conseil municipal jeudi soir.
La Maison du bonheur
A l'unanimité, les élus ont approuvé le projet présenté par la SAS Erruki Etxea. En Basque, cela signifie "La Maison du bonheur". Pour la famille Arratibel, deux soeurs et un frère d'une fratrie de sept, l'achat de ce tènement ressemble à cela. Dispersée à Toulouse, Bordeaux, en Normandie et en Suisse, elle a ici l'occasion de se réunir et de rassembler trois activités professionnelles existantes.
Une affaire de famille
Dionisia, 40 ans, spécialiste du génie civil et de l'immobilier, sera la PDG de cette affaire. Claudia, 54 ans, est consultante conseil. Et Loiti, il travaille dans l'événementiel. José, 24 ans, fils de Claudia, et Morgane, 22 ans, fille de Dionisia, seront aussi investis dans cette aventure familiale. Morgane va d'ailleurs s'inscrire au lycée agricole George-Sand à Yssingeaux dans le but de se former pour ouvrir son centre équestre à l'issue.
Ce que prévoit le projet
De l'ancien village-vacances, la famille Arratibel veut en faire son lieu de vie et un lieu ouvert sur l'extérieur. Ils prévoient des événements musicaux, l'accueil de séminaires, un studio d'enregistrement, des stages découvertes, des activités sportives douces, un atelier de réparation. Une aire de camping-car sera aménagée. La petite piscine extérieure sera rénovée et couverte pour le confort des visiteurs.
"On a été séduit par cet environnement qui nous rappelle le Pays Basque. On cherchait un endroit proche de Lyon ou Marseille où se trouvent la plupart de nos fournisseurs", justifie Claudia Arratibel.
3,3 millions d'investissements
Le prix d'achat a été validé à 300 000 euros, conformément à l'estimation des Domaines remontant à plusieurs années. 3 millions d'euros seront investis pour transformer cette propriété, abandonnée depuis des lustres. Les travaux doivent être menés en quatre tranches réparties sur trois ans. Le chantier pourrait débuter après l'été 2020.
La SAFER a joué un rôle déterminant
Sur les 300 000 euros, 1 % vont revenir à la SAFER (Société d'aménagement foncier et d'établissement rural) qui s'est occupée de la recherche de porteurs de projets. En quelques mois, tout s'est décanté avec l'arrivée de cinq projets.