Annoncé sur la liste d'Alain Fournier, François Venisse, conseiller municipal et communautaire, décide de renoncer à tout mandat. Il s'en explique.

Elu depuis 2014 conseiller municipal et 2015 comme remplaçant au conseil départemental de François Berger, le Saint-Mauriçois François Venisse était annoncé sur la liste d'Alain Fournier, tout comme Pierre Morel (adjoint) et Annick Berruerro de la majorité actuelle.

Différence de timing entre la vie privée et la vie publique

"Dirigeant d’entreprise, impliqué par le passé dans de nombreuses associations, j’ai souhaité en 2013 me présenter en voulant mettre mon dynamisme au service d’une équipe mais surtout pour la collectivité, en pensant que nous pourrions révolutionner rapidement les choses, modifier le visage de notre commune, corriger quelques erreurs du passé et esquisser celle que nous souhaitions pour les générations futures. Ces années ont été riches d’enseignement et je pense qu’il serait bon que tous, chacun de nous puisse accéder un jour, à ces responsabilités. Néanmoins au cours de ces années, j’ai pris conscience d’une réelle différence de timing entre la vie privée et la vie publique : tout est plus difficile, plus lent, plus long à mettre en place dans une commune sauf à rejeter la démocratie participative. Plus difficile que dans une entreprise, plus difficile que dans sa propre vie familiale. Le temps ne s’écoule pas à la même vitesse. Les étapes de validation sont plus nombreuses et la décision peut souvent être remise en cause."

La difficulté de marier travail et mandat

"L’autre difficulté que j’ai ressentie pendant ces 5 ans : c’est la difficulté à pouvoir participer… participer aux réunions avec les fonctionnaires territoriaux, experts en tous genre, car nombreuses sont les réunions qui se décident au dernier moment et ont lieu en pleine journée : difficile de s’absenter de son travail et je comprends mieux pourquoi dans de nombreux conseils on retrouve des retraités, fonctionnaires en disponibilité, artisans ou chefs d’entreprise. Nous entendons à la TV, lisons sur les réseaux sociaux la crise des vocations, les démissions massives des maires et je comprends mieux aujourd’hui."

Sa décision

"Je me suis longuement interrogé pour repartir et pensais jusqu’à il y a peu, accompagner une tête de liste, dont les valeurs sont très similaires aux miennes. Mais mes difficultés professionnelles du moment, le manque de temps pour vivre une vie de famille équilibrée, le sentiment du temps qui passe, le souvenir des conflits sociaux de 2018 ne me permettent pas d’envisager une candidature en 2020. Je suis fier du travail accompli, même si tout n’est pas visible. Je suis content d’avoir rencontré autant de personnes, d’avoir échangé, partagé autant de débats et d’idées. Je garderai un œil vigilant sur les orientations à venir et serai toujours prêt à participer bénévolement à toutes réflexions concernant ma commune, la communauté de communes et le département."