vendredi, 25 octobre 2019 23:00

Festival du rire d'Yssingeaux : Laurent Baffie, la vulgarité décomplexée

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Vendredi soir, Laurent Baffie jouait à guichets fermés au Festival du rire d'Yssingeaux.

Tête d'affiche de cette 28e édition, Laurent Baffie était fidèle à lui-même vendredi devant un foyer rural plein à craquer. Il joue toutes lumières allumées pour mieux apostropher son public et échanger. Et tout ce qui dépasse, l'humoriste lui rentre dedans illico. Un photographe ? L'appareil photo finit dans la corbeille à papier sur la scène. Un bénévole dans son champ de vision ? Il est expréssement invité à s'asseoir... ou à disparaître.

A tour de bras, Laurent Baffie sollicite le public, quitte à lui poser des questions farfelues, bien souvent en-dessous de la ceinture. Laurent Baffie, ça se mange cru.

Dans ce one-man-show, celui qui touche à tout (humoriste, animateur de radio et de télévision, auteur et metteur en scène de théâtre, écrivain) oscille "entre le fion et la réflexion". "Je me pose les questions que personne n'ose penser", affirme-t-il, faisant monter les spectateurs les uns derrière les autres sur la scène. Avec une petite gorgée de verveine avant de regagner sa chaise.

Chaque spectacle est partiellement réécrit. Et Laurent Baffie s'informe sur la ville où il joue. Et ne fut pas surpris de trouver dans sa loge la brioche locale "à la fleur d'oranger", sujet de discussion la veille au soir lors du stand-up 100 % féminin. "Yssingeaux, c'est un bel endroit pour mourir. Il n'y a qu'ici où on se lève le dimanche à 9 heures pour manger des tripes et boire du vin blanc." Ou encore "le baron Haussmann a dit des gens d'Yssingeaux qu'ils étaient ivrognes et batailleurs."

Le Festival du rire 2019 se referme samedi avec une désopilante parodie de Ben Hur, une pièce de théâtre déjantée à souhait interprétée par Atelier théâtre actuel. Ne cherchez pas, il ne reste aucune place.

 

Dernière modification le samedi, 26 octobre 2019 10:33

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