Depuis lundi, quinze professionnels de la trottinette électrique en France suivent une formation avec le CFPPA d'Yssingeaux. Une première qui pourrait donner naissance à un diplôme reconnu pour encadrer des groupes en balade.
On parle beaucoup de la trottinette urbaine qui cause des soucis dans les grandes villes mais la trottinette électrique tout terrain est aussi en vogue en France. Rien qu'en Haute-Loire, trois sociétés se sont créées (Vincent Guilhot avec Fun Trott à Saint-Jeures, Philippe Barriol avec Alt'e sensations à Riotord, et Richard Dumas avec Takumi Sport à Saint-Pal-de-Mons). Et d'autres projets sont sur les rails.
330 euros la formation de trois jours
Aucun texte de loi n'encadre cette activité. Sauf que Jeunesse et Sports a déjà procédé à des fermetures de structures dans le Sud de la France. Surfant sur le succès des disciplines motocyclistes, le CFPPA d'Yssingeaux et les instructeurs Cyril Bayle et Christian Fillit, en partenariat avec la Fédération française de motocyclisme, ont monté une formation de trois jours à Yssingeaux destinée aux professionnels. "Le but est de renouveler cette formation en octobre et d'en faire deux par an", annonce Christian Fillit. Pour un coût de 330 euros les trois jours, les stagiaires espèrent se couvrir en cas de contrôle.
Au programme : législation en vigueur, gestion de l’équipement et évaluation d’un groupe. Deux après-midi sont dédiés à la pratique sur le terrain.
"J'ai hâte qu'un diplôme existe"
Vincent Guihot, de Fun Trott, a sauté sur l'occasion. "J'ai de l'expérience mais c'est toujours intéressant d'apprendre, de se tenir informés des techniques d'encadrement. J'ai hâte qu'on puisse disposer d'un diplôme comme un CQP (Certificat de qualification professionnelle). Ce serait une reconnaissance de notre activité. Quand j'ai commencé, on me regardait avec des yeux grands ouverts en se demandant ce que j'allais bien faire avec des trottinettes électriques. Aujourd'hui, la question ne se pose plus."
25 km/h maximum
Cyril Bayle est à l'origine de ce projet. "Ces guides ont pris des habitudes, parfois de mauvaises habitudes. On leur apporte notre expérience de la randonnée motorisée. Là, on est sur des vitesses moindres puisque les trottinettes roulent à 25 km/h. Ce serait bien qu'un texte de loi sorte pour mieux encadrer."