Le café-philo de Noël sur le sujet "L'émerveillement, attitude ingénue ou privilège de la condition humaine ?" a lieu mardi 4 décembre à la salle des mariages, mairie d'Yssingeaux, à partir de 18 h 30.

"Mais vous pouvez arriver aussi plus tard puisque la discussion qui suivra la présentation se poursuivra au-delà de 20 heures si nécessaire", précise Geneviève Fabre-Ringborg qui anime ce moment sous l'égide de l'association Lire et écouter La Grenette.

"L'entrée est absolument libre, ouverte à tous et gratuite. Ce moment se doit d'être convivial et l'expression de chacun doit être libre.  Il n'est pas nécessaire d'avoir des connaissances philosophiques pour y assister."

Des pistes pour aborder la question

Voici quelques éléments de réflexion préliminaires proposés par l'animatrice de ce café-philo.

"L'émerveillement n'est il que le propre de l'enfance qui découvre le monde? Ou bien est il à la source de toute connaissance, et même celle de la science dans ces aspects les plus contemporains dont on dit souvent  qu'elle désenchante le monde? Nous découvrirons au fur et à mesure de la réflexion que nous mènerons ensemble qu'il faut sortir de l'alternative: soit s'émerveiller  et rester dans une sorte d'illusion sur le monde qui nous entoure  soit être lucide et réaliste ce qui peut nous amener à l'amertume et au désespoir. Cette alternative doit être dépassée car la capacité de s'émerveiller est essentielle non seulement dans la vie intellectuelle mais aussi dans toutes les dimensions éthiques et spirituelles de la vie.

Bien loin d'être réservé aux poètes ou aux personnes jugées naïves, l'émerveillement c'est aussi ce qui déclenche la démarche rationnelle qui est celle du philosophe et celle du scientifique. Ce temps de Noël qui se prête à une réflexion sur notre capacité à nous émerveiller, permettra peut être de prendre une certaine distance avec le scepticisme ambiant. 

L'émerveillement ne se commande pas car il est de l'ordre de l'émotion mais par contre il peut se cultiver, être sauvegardé de notre enfance si on le comprend comme un défi au désespoir, il peut s'allier à cette vertu que la philosophe Simone Weil  présentait comme essentielle: l'attention au monde et aux autres êtres qui nous entourent. Il  peut être aussi source du bonheur puisqu'il est source de vie."