En proie à des difficultés financières, l'imprimerie Phil'print pourrait être liquidée puis reprise par les salariés eux-mêmes. Réponse le vendredi 10 juin.
Les 28 salariés devront encore faire preuve de patience. Ils attendaient une réponse ce vendredi 27 mai mais le tribunal de commerce a mis sa décision en délibéré au 10 juin. Ils ont déposé collectivement mardi une offre de reprise via dossier de SCOP (Société coopérative et participe) : chaque employé injecterait des fonds propres et détiendraient ainsi la majorité du capital et du pouvoir de décision. Les salariés ont mandaté deux des leurs, Franck Deplanck et Jean-Marc Marzona, pour porter le projet. L'offre s'appuie sur une reprise par 22 personnes, dont le dirigeant actuel. "Le projet n'est pas encore totalement finalisé. C'est trop tôt pour parler du nombre de repreneurs", rectifie Jean-Marc Marzona, imprimeur.
Les primes de licenciement pour investir dans la SCOP
Les primes de licenciement pour investir dans la SCOP
Ce report de la décision a entraîné une prolongation de trois mois du redressement judiciaire alors que le dirigeant, Rémy Philippe, comptait demander la liquidiation judiciaire de l'entreprise. Cette démarche permettrait le licenciement des salariés et le versement de primes, lesquelles seraient alors remises au panier pour la SCOP. "Nous allons essayer de sauver le maximum de personnes. Il n'y aura personne de privilégié par rapport aux autres", assure Jean-Marc Marzona.
L'imprimerie créée en 1982 par Michel Gigant
L'imprimerie créée en 1982 par Michel Gigant
Quid de l'avenir de Rémy Philippe dans cette SCOP ? "Ce qui est sûr, c'est qu'il ne sera pas associé de la SCOP", indique M. Marzona. "Il figure dans l'offre de reprise. Ce n'est pas une idée qui enchante certains salariés. A partir du moment où on reprend, on peut estimer qu'il n'a pas à rester là. Les cadres estiment que ça peut être utile pour passer le relais", indique Jean-Baptiste Samouth, délégué FO du personnel, et salarié de l'entreprise depuis 1982.
L'antenne de Die fermée depuis un mois
"J'ai été apprenti quand Michel Gigant a créé l'imprimerie." Il avait ensuite vendu la société aux frères Philippe (Rémy et Patrick). Depuis 2014 et le décès de Patrick Philippe, Rémy Philippe est seul aux commandes de Phil'print. Depuis un mois, l'imprimerie a fermé son antenne à Die (Drôme) où travaillait deux personnes. Deux commerciaux sont installés à Paris.
L'antenne de Die fermée depuis un mois
"J'ai été apprenti quand Michel Gigant a créé l'imprimerie." Il avait ensuite vendu la société aux frères Philippe (Rémy et Patrick). Depuis 2014 et le décès de Patrick Philippe, Rémy Philippe est seul aux commandes de Phil'print. Depuis un mois, l'imprimerie a fermé son antenne à Die (Drôme) où travaillait deux personnes. Deux commerciaux sont installés à Paris.
"Cette SCOP, c'est d'abord une solution par défaut. Quant à savoir si c'est une bonne solution, l'avenir nous le dira. De toute façon, c'est ça ou on perd notre boulot. Cette SCOP peut être bénéfique, tout dépend de ce qu'on en fait.