La commune de Lapte a dû modifier son projet de maison de soin après la découverte d'une décharge enterrée. Une aide de la Région va permettre au bâtiment de voir le jour.
"Je ne vais pas perdre la santé pour un pôle du même nom", formule André Defour, le maire de Lapte, qui avoue avoir été parfois découragé devant les difficultés de ce dossier et face à "l'angoisse du désert médical".
Une immense poubelle découverte sous terre
Lapte, dont le bassin de population est de 3 000 habitants, va se doter d'une maison de soin. Mais entre le projet initial et le projet actuel, il est vrai que le dossier a connu plusieurs changements. Le dernier en date est la découverte "d'une immense poubelle" lors de l'étude de sol menée sur le terrain près de la gare et de la maison Rouanet. Le coût d'une dépollution est de l'ordre de 200 à 300 000 euros pour 900 m2 sur une profodeur de 0 à 4 mètres.
Une aide de la Région Auvergne-Rhône-Alpes est venue "redonner le moral et relancer le projet", reconnaît le maire de Lapte. 53 000 euros pour l'aménagement du cabinet de kinésithérapeutes et 150 000 euros pour la construction de la nouvelle maison de soin.
Le cabinet de kiné agrandi, une nouvelle maison de soin
Les travaux d'agrandissement du cabinet de kiné ont commencé et devraient s'achever en février-mars. Installée depuis septembre et face à une demande conséquente, Marion Joanou a besoin de davantage de place et a lancé des annonces pour recruter un collaborateur. "Je n'ai reçu aucune candidature pour l'instant. Il faut se montrer patient."
Le projet de maison de soin est maintenu dans le même quartier mais est décalé de quelques mètres. D'un coût de 580 000 euros, ce pôle de santé regrouperait deux dentistes salariés du Stéphanois Dental Way, des infirmiers et un local pour l'ADMR (Aide à domicile en milieu rural).
Le médical est un défi pour la Haute-Loire
"Le médical et internet sont les deux défis de la Haute-Loire. Le danger de l'inégalité de l'accès aux soins est réel. On se rend compte que quand on met des locaux adaptés en place pour les professionnels, ils se remplissent. Le problème, c'est que l'ARS (Agence régionale de santé, NDLR) met tellement de conditions que c'est quasiment impossible à financer", a justifié Laurent Wauquiez après la réactivité dont a fait preuve la Région pour accompagner cette démarche.