Huit plateaux ralentisseurs, un giratoire et deux chicanes sont en cours d'aménagement aux trois entrées de Retournac.

L'objectif est clair même si les moyens peuvent paraître sur-représentés : faire baisser la vitesse des véhicules aux trois entrées de Retournac. Une demande formulée par les riverains, exaspérés par les automobilistes qui ne respectent pas la vitesse.

Les travaux, qui s'élèvent à 190 000 euros, ont déjà bien avancé. Route d'Yssingeaux, deux plateaux ont été créés cette semaine avec une vitesse abaissée à 30 km/h. Tout conducteur a intérêt à freiner : il passe sans transition d'une route départementale limitée à 90 km/h à une zone à 30 km/h. Quelques automobilistes ont déjà dû être surpris, surtout qu'aucun marquage au sol n'a encore été réalisé.

A "Retournaguet", ce ne sont pas moins de quatre ralentisseurs qui vont pousser dans la partie agglomération.

Et rue Baptiste-Ribeyron, du centre-bourg à Intermarché, deux chicanes ont été aménagées. Deux ralentisseurs seront posés et un giratoire verra le jour au carrefour avec la rue d'Artias.

Une réclamation dans la rue Baptiste-Ribeyron

Déjà approuvé au dernier conseil municipal, le dossier est revenu à la table des élus jeudi soir autour de la question du positionnement des ralentisseurs dans la rue Baptiste-Ribeyron.

Brigitte Roche, première adjointe, a rapidement marqué sa désapprobation de devoir rediscuter de ce chantier, déjà validé. Une réclamation est arrivée en mairie à la demande de la famille Vial dont Stéphanie Vial est par ailleurs conseillère municipale. "On ne demande pas de supprimer le ralentisseur mais de le déplacer. Il sera sous une fenêtre. On demande à l'installer côté jardin." Un déplacement qui engendrerait un surcoût, allant de 1 900 à 22 000 euros.

"Moi, le projet de camping me gêne. Je demande juste de le mettre de l'autre côté de la Loire", répond avec ironie Bruno Machabert, élu. "A cause de cette demande, le chantier est arrêté. Un bureau d'études a placé ces plateaux de façon neutre", ajoute Brigitte Roche. Au final, la demande de déplacement d'un ralentisseur est rejetée.

Des chicanes contre-productives ?

Quant aux chicanes, Thierry Bénévent, élu d'opposition et intervenant à la Sécurité routière, estime qu'elles sont inefficaces. "Ils sont même accidentogènes car les voitures qui descendent ne prennent pas la chicane. Par contre, celles qui montent ralentissent. On va faire de jolis cartons."

Pour Pierre Astor, il faut attendre de mettre la peinture au sol. "Ça changera tout."