A l'occasion de l'inspection annuelle, le capitaine Antoine Soubiran a présenté mercredi le plan d'actions pour la compagnie d'Yssingeaux, confrontée à une hausse continue de la délinquance.

La compagnie d'Yssingeaux rayonne sur un tiers du département, sur les brigades d'Yssingeaux, Retournac, Tence, Montfaucon-en-Velay, Monistrol, Bas-en-Basset, Aurec-sur-Loire, Sainte-Sigolène et Saint-Didier-en-Velay. Un tiers du territoire qui comprend 45 % de la population... et 50 % de l'activité délinquante. Cette délinquance a d'ailleurs progressé de 10 % en un an avec 2 149 faits constatés en 2017, soit 198 de plus qu'en 2016.

40 % de l'activité sur Monistrol et ses environs

Le capitaine Antoine Soubiran, commandant de la compagnie d'Yssingeaux se satisfait du taux d'élucidation des atteintes aux biens, c'est-à-dire les vols et cambriolages. Il est de 26 %. "C'est le plus difficile à élucider."

Dans le détail des communautés de brigades, celle de Monistrol-Bas-Aurec est la plus impactée par l'activité avec 525 faits d'atteintes aux biens contre 161 contre Tence-Montfaucon. La répartition de l'activité donne 40 % pour Monistrol, 23 % pour Yssingeaux et Saint-Didier, 13 % pour Tence.

De nouveaux kits pour les stupéfiants

L'année 2017 est mauvais en terme d'alcoolémies. 10 124 dépistages ont été réalisés, 192 se sont révélés positifs. Si ces contrôles sont répandus pour l'alcool, ils le sont moins pour les stupéfiants. Les nouveaux kits, en nombre encore restreints, doivent permettre d'accélérer la procédure et éviter une prise de sang du conducteur à l'hôpital. Cinq tests ont été positifs sur 131 dépistages.

L'accidentologie connaît aussi une courbe ascendante avec 8 morts en 2017 sur la compagnie contre 4 en 2016 et 75 blessés contre 57 un an plus tôt. "Et 2018 commence mal", convient le capitaine Soubiran.

Des renforcements des contrôles, notamment aux abords des discothèques

Tous ces chiffres vont conduire à un durcissement des contrôles et à un développement de la prévention pour les 100 militaires de l'Est de la Haute-Loire. "On va accentuer la présence sur le terrain de jour comme de nuit. On va aussi développer les contacts à pied, sur les marchés, dans les commerces, auprès des associations. On ne va pas se contenter de patrouiller en voiture." Le message reste clair : du bleu pour dissuader les comportements délictueux. Notamment aux abords des discothèques avec "des contrôles et des opérations de sécurisation".