L'ancienne école des soeurs de Dunières était auparavant un château qui en a perdu les caractéristiques. Une étude historique réalisée par une spécialiste offre de nouvelles perspectives en mettant en lumière des aspects pourtant visibles.
Tout le monde l'appelle l'école des soeurs. Car l'ancienne école Saint-Joseph, inoccupée depuis deux ans, a longtemps été dirigée par une communauté religieuse.
Mais si on voit de prime abord aujourd'hui les aspects architecturaux d'un ancien bâtiment scolaire, l'édifice a d'abord été un château seigneurial, appelé le château du bas, en rapport avec le château du haut dont il ne reste qu'une tour sur les hauteurs de Dunières. Le château a été racheté en 1846 par les soeurs Saint-Joseph et l'ont progressivement transformé.
Un château devenu école
Alors que le site est en vente et que la communauté de communes et la commune sont en pourparlers pour éventuellement acquérir chacun une partie du tènement immobilier, la commune a mandaté une docteure en histoire, Aurélie Aubignac, pour tenter de percer le mystère de ce bâtiment bien connu des Duniérois. Elle s'est appuyée sur les écrits de l'abbé Ploton, les archives de Haute-Loire et d'ailleurs, le bâti et ses connaissances.
Un château tour embelli et agrandi au fil des siècles
La véritable première notion de château date de 1247. Du château primaire, on voit encore au milieu de la façade qui donne sur la route le château tour. "Le château haut permettait de surveiller et le château bas servait de péage pour collecter la taxe.
Au fil des siècles, notamment au XIVe siècle et surtout aux XVe-XVIe siècle, le château va s'agrandir, s'embellir aveéc des cheminées avec un manteau sculpté, toujours visible aujourd'hui. Au XVIIe siècle, le château est en mauvais état, endommagé, démuni de meubles.
Une tour d'escalier éliminée
Une tour d'escalier semblait présente et la docteure en histoire la conçoit à côté du château tour initial au regard des écrits qui en sont faits. En regardant la façade et la reprise des maçonneries, elle a mis en évidence l'existence des anciennes portes d'écuries et de grange. Une tourelle a été détruite à la Révolution, une seconde devait aussi s'y trouver en parallèle.
La tour d'escalier donnait aussi sur la cave et dans cette cave, une porte a été condamnée. Que se trouve-t-il derrière ? Des fouilles pourraient permettre de le savoir.
En attendant, une conférence publique est souhaitée pour permettre à la population de découvrir le résultat du rigoureux travail mené par Aurélie Aubignac.