Ce mercredi, l’équipe du Cin’Etoiles de Sainte-Sigolène a organisé une projection de "L'Illusion de l'abondance" suivie d’un échange avec Joël et Aurélie, membres du groupe local du CCFD Terre Solidaire.
Le film “L’Illusion de l’abondance” est un documentaire réalisé par Erika González Ramírez et Matthieu Lietaert, coproduit par le CCFD-Terre Solidaire qui nous plonge dans les combats de trois défenseuses des droits humains et de l’environnement en Amérique latine. Parfois au péril de leur vie.
La coréalisatrice, elle-même native de l’Amérique Latine, rappelle qu’elle est « marquée par la manière brutale par laquelle nous avons été conquis. D’abord pour l’or, l’argent, puis la canne à sucre, le café, le pétrole… Ils ont même pris la vie de ceux qui extrayaient et récoltaient ». Au Pérou, Maxima Acuna, paysanne et les siens sont encerclés par une des plus grande mine d’or de l’Amérique Latine. Depuis 2010, elle se bat contre l’entreprise Yanacocha et son plan d’expansion.
De son côté, le Honduras, l’un des six pays d’Amérique centrale avec lequel l’Union européenne a conclu un accord de libre-échange, reste pourtant, dix ans après, l’un des plus pauvres au monde. « De nombreux défenseurs de l’environnement y sont tués », à l'image de Berta Cáceres, dirigeante autochtone, assassinée pour s’être opposée aux projets miniers et aux barrages menaçant les communautés indigènes.
Carolina de Moura Campos, 36 ans, vit dans l’État du Minas Gerais, au sud-est du Brésil. Cette activiste environnementale lutte, elle aussi, contre le modèle d’exploitation minière et pour mettre fin à l’impunité des entreprises. Notamment celle de la société Vale, dont l’effondrement de plusieurs barrages a causé la mort de presque 300 personnes et déversé des millions de mètres cubes de déchets toxiques dans la nature.
La constatation de ces désastres humains et environnementaux a bouleversé et révolté les personnes présentes. Mais elles ont aussi admiré le courage et la détermination de ces peuples qui luttent pour leurs droits contre les multinationales.
A la fin du débat, le public s’est interrogé sur ses modes de consommation qui favorisent de telles actions de la part des multinationales souvent soutenues par les gouvernements.