La vie municipale de Bas-en-Basset continue de s'agiter. Après le dernier conseil municipal et la réponse du maire, voici que l'ancien maire et deux anciens adjoints interviennent, agacés d'être pris régulièrement pour cible."
Gilles David, ancien maire, et Bernard Chapuis et Jacques Faure, anciens adjoints, réagissent aux propos du maire Guy Jolivet. Depuis la dernière campagne municipale et au cours des deux années de mandat, ils ont l'impression d'être régulièrement critiqués par la majorité actuelle. Retirés de la vie publique et non candidats en 2020, ces trois anciens maire et adjoints, réagissent.
"Vous voilà depuis plus de deux ans à la tête de la municipalité, après une campagne électorale où les candidats, plutôt que de développer des projets, se sont employés à critiquer la gestion de l’équipe en place et à dénigrer d’anciens élus", commencent les trois élus dans une lettre où ils s'adressent au maire.
L'Espace Fontbonne, la réponse du berger à la bergère
"Suite au dernier conseil, vous avez fait une communication à la presse. Déclaration dans laquelle vous incriminez une nouvelle fois encore vos prédécesseurs sur leur gestion. Attitude qui semble être le seul fil conducteur de votre mandat puisque vous persistez dans la démarche alors que les élections sont derrière nous depuis maintenant vingt-six mois."
Le trio tient à mettre les choses au point concernant l’Espace Fontbonne, remis sur la table par le maire actuel. "Le terrain concerné par cet espace était bloqué depuis de nombreuses années par la DRAC qui exigeait avant toute construction des fouilles archéologiques sur toute la surface (environ 5 100 m2). Ainsi la municipalité, à l’époque de construction de la maison de santé et de la crèche a dû débourser 65 000 €, sur un secteur qui lui n’était soumis qu’à des fouilles ponctuelles."
Les négociations avec Atrium
"L’arrivée d’Atrium a permis d’avancer. Il était le seul candidat, malgré nos recherches actives. La cession devait porter sur les 1 600 m2 objets des fouilles pour lesquels un promoteur s'était positionné à la fin du mandat de Joseph Chapuis, avant de se retirer. La négociation pour la vente des 1600m2 s’est faite sur la base de 250 000 €, soit un peu plus de 156 €/m2. Il fallait que la commune aménage les abords, les accès et les réseaux, et qu’elle réalise rapidement l’aménagement du terrain restant. Le coût d’une telle opération, y compris honoraires d’architecte et suivi de travaux était estimé à 250 000 €. Il a été négocié avec Atrium de leur céder l’ensemble de la parcelle, pour qu’ils réalisent eux-mêmes les aménagements prévus, puis de leur racheter, après réception des travaux, l’espace valorisé. Dans cette affaire, vous ne pouvez dire Monsieur le Maire que ça n’a rapporté aucun euro.
L’aménagement de cet espace a été valorisé pour 250 000 €, sans recourir ni à l’emprunt, ni à l’impôt, ni au budget de la commune, mais en réinvestissant le prix de la vente dans un aménagement public, en plein centre bourg, en attente depuis de nombreuses années."
Au sujet de la santé financière
Les trois anciens élus répondent aussi sur l’état d’endettement de la commune ("du même montant au 1er janvier 2020 qu’au 1er janvier 2014"), sur la santé financière de la commune "tous les débats d’orientation budgétaires ont démontré les excellents ratios par rapport à celles de taille similaire dans le département". "Donc, Monsieur le Maire, ça suffit, il serait temps de faire cesser des remarques désobligeantes et infondées, mais plutôt vous employer à rassembler les Bassois pour « bien vivre ensemble »."