jeudi, 29 septembre 2022 16:57

Monistrol-sur-Loire : des agents de l’Ehpad affichent leur ras le bol et se mettent en grève

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Jeudi après-midi, les agents de l’Ehpad de l’Âge d’or de Monistrol-sur-Loire se sont réunis à l’appel de la CGT pour manifester sur leurs conditions de travail, les difficultés de recrutement, le manque récurrent de personnel à tous les niveaux : infirmières, aide-soignantes, agents de service hospitalier, agents de cuisine, agents d’entretien, agent des bureaux.

Ces agents ont débrayé pendant une heure, entre 20 et 25 agents sur les 70 que compte l’EHPAD se sont même inscrits sur la liste des grévistes, liste transmise à l’ARS.

« La hausse des salaires est une urgence absolue avec la baisse du pouvoir d’achat notamment liée à l’augmentation du prix de l’énergie, des denrées alimentaires, etc. », indiquent les représentantes du personnel.

Après une tentative de grève avant l’été, cet appel à la mobilisation a été beaucoup plus entendu auprès des salariés de l’EHPAD de Monistrol. « l’augmentation du point d’indice de 3,5 % en juillet n’a pas suffi à combler les 10 ans du gel et surtout cette année 2022, une inflation qui atteint environ 7 %. C’est à se demander s’il est encore valable de venir travailler en faisant jusqu’à 110 km/ jour. En effet sur les postes en deux fois, on peut réaliser deux allers retours sur une journée. Les salariés n’ont peuvent plus de pouvoir exercer correctement leur travail par manque de moyens humains. »

Ce manque de moyens aurait des effets sur la qualité de prise en charge des résidents. « L’absence de remplacement dégrade les conditions de travail du personnel en place. L’auto remplacement a ses limites et les heures supplémentaires contribuent à l’épuisement professionnel, ce qui entraine des arrêts de travail, des accidents de travail. Et les résidents souffrent : mauvaise prise en considération de leurs besoins fondamentaux, des réponses peu adaptées  Les hauts dirigeants sont dans le déni de la prise en charge. Il est évident que si nous manquons de personnel, cela entraîne moins de temps donné aux résidents alors qu’ils en ont tous besoin. Nous ne pouvons pas aller plus vite. Nous nous occupons d’êtres humains et nous ne sommes que des êtres humains. »

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