samedi, 17 octobre 2020 06:54

Bas-en-Basset : la commune dans une situation financière délicate

Guy Jolivet, maire de Bas|Paul Bourgin-Barel, élu d'opposition||| Guy Jolivet, maire de Bas|Paul Bourgin-Barel, élu d'opposition||| ||||

La commune de Bas-en-Basset va devoir se serrer la ceinture en 2020 et 2021. La situation financière de la collectivité a été aggravée par le Covid : hausse des dépenses liées à la désinfection et manque à gagner sur les locations de salles municipales.

Le porte-monnaie bassois est vide. "On savait que la situation était compliquée mais on ne l'imaginait pas à ce point-là", reconnaît le nouveau maire Guy Jolivet. Alain Saez, premier adjoint, ajoute : "En 2014, l'excédent de fonctionnement était de 1 million d'euros. Aujourd'hui, il est inférieur à 500 000 €." Cet excédent de fonctionnement joue sur les capacités d'auto-financement, un élément crucial pour investir et emprunter. "Pour l'instant, l'auto-financement est négatif", signale le maire.

Quel est le montant de l'endettement ?

Ce point financier, l'opposition a appuyé dessus dès le début du conseil municipal vendredi soir. Paul Bourgin-Barel et Muriel Lahcen, au moment de se prononcer sur le compte-rendu du précédent conseil municipal, ont insisté sur la présentation de Florent Pilard, le trésorier de Bas. "A la fin de l'année 2019, l'endettement global était de 5,3 millions d'euros, soit 1124 € par habitant. Au cours de l'exposé du trésorier, il n'a parlé que du budget communal, pas des budgets annexes. "Le budget principal est celui qui représente la commune. L'endettement est ici de 2,5 millions", répond Alain Saez, adjoint aux finances. "Quand tu gères ton budget personnel, qu'il s'agisse de l'école, des courses ou de la voiture, c'est toujours la même personne qui paie. Pour la commune, c'est pareil, il faut tout prendre en compte. Et on est dans une merde pas possible."

Le Covid aggrave la situation

Et le Covid n'arrange pas la situation. Au contraire, il l'aggrave. "On a tous les jours des dépenses supplémentaires. On essaie de limiter les dépenses et de tenir. Et on a des dépenses qui étaient engagées quand on a pris la mairie, comme le quartier des Marais, la gendarmerie ou la caserne des pompiers", prévient Alain Saez.

La désinfection renforcée des locaux municipaux, comme la cantine, a un coût. Et l'impossibilité de louer les salles municipales grève les comptes. Pour l'instant, la perte d'exploitation se chiffre à environ 150 000 € sur le budget 2020. "On va devoir se serrer la ceinture en 2020 et 2021 avant de pouvoir repartir de l'avant en 2022", espère le maire.

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