Vendredi 12 juin, les fortes pluies ont provoqué un glissement de terrain à l'entrée du pont enjambant la Loire entre "Vaures" et Bransac". Des entreprises sont consultées pour permettre des travaux en urgence.
Si on a l'habitude de scruter la Loire pour étudier l'éventuel danger, les pluies diluviennes du vendredi 12 juin en Haute-Loire ont démontré que le danger peut venir d'ailleurs.
A "Vaures", le talus a cédé à l'arrière de la pile en pierre sur la rive droite de la Loire, emportant un bout du goudron. Depuis, la route est fermée, à l'exception des piétons, des vélos et des motos.
Un pont refait en 1980
La première crainte était que la pile soit ébranlée de ce pont, refait après la crue de 1980 et qui avait succédé à un pont suspendu, comme celui de "Confolent".
L'expertise menée lundi a livré ses conclusions ce vendredi. La bonne nouvelle est que la pile est stable. Seul le talus a glissé mais la chaussée n'est désormais plus soutenue.
Un pont crucial pour l'économie
La problématique est multiple et la mise en place de grosses plaques pour permettre la circulation a été écartée par manque de sécurité. "On a un gîte d'un côté, un restaurant de l'autre, des maisons de part et d'autre, et des agriculteurs qui ont des terrains des deux côtés", énumère Blandine Proriol, conseillère départementale. "Ce pont est crucial pour la vie économique. Et beaucoup d'automobilistes l'utilisent, soit pour aller travailler à la fromagerie de Beauzac, aux Cèdres à Malataverne ou aux Salaisons de Saint-Maurice." Et le boulanger de Beaux de raconter ses difficultés pour continuer à livrer du pain. "J'ai dû mettre un autre véhicule de l'autre côté du pont. Et voilà qu'on m'a percé le réservoir."
Un calendrier serré
La solution est d'apporter 150 m3 d'enrochement bétonné et 250 m3 de remblais technique. Et d'envisager de canaliser l'eau qui dévale pour l'envoyer dans la Loire et ainsi ne pas risquer une récidive. Une consultation a été lancée ce vendredi et les entreprises ont huit jours pour répondre. Le cahier des charges impose une disponibilité immédiate. "On espère avoir 4-5 réponses pour que les travaux puissent commencer avant la fin juillet. Le calendrier est compliqué avec le 14 juillet et la fermeture habituelle des entreprises en août", reconnaît Blandine Proriol.