mercredi, 17 juin 2020 19:58

Poissons morts sur le Piat à Monistrol : le lien avec le centre d'enfouissement établi

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Début avril, une quinzaine de poissons avaient été retrouvés morts au Pont de Chazeau sur le ruisseau du Piat à Monistrol-sur-Loire. Des analyses ont confirmé que la pollution provenait du centre d'enfouissement de Perpezoux.

Des analyses scientifiques réalisées par un laboratoire de Moulins, à la demande du Sympttom de Monistrol, ont confirmé le lien entre le centre d’enfouissement de Perpezoux et la pollution dans le ruisseau du Piat qui se trouve sous le site.

Ces résultats vont donner du grain à moudre aux opposants à ce centre réunis au sein du collectif Perpezoux Environnement.

Le poisson n'avait aucune chance

Dans ce document que nous avons pu consulter, une série de tableaux et de données très techniques, les résultats mettent en évidence une très forte pollution organique, à moindre titre en micropolluants métalliques, du milieu aquatique récepteur du centre d'enfouissement des déchets.

Des données qui sont clairement incompatibles avec toute vie piscicole.

Une pollution à l'ammoniaque

La pollution la plus importante est l’ammonium NH4 qui est 250 fois supérieur à la normale. Une concentration supérieure à 1 mg/l constitue une pollution avérée et critique pour la faune piscicole. Dans le cas présent, il était de 250 mg/l sans le fonctionnement des pompes et 181 mg/l avec les pompes qui fonctionnent.

Une rivière martyrisée depuis longtemps

« On observe une qualité dégradée de ce ruisseau depuis longtemps. Cette fois-ci, elle a été mise en évidence par la mortalité. Ce ruisseau subit de multiples atteintes », fait savoir un technicien de la Fédération départementale de pêche.

Jean-Pierre Cizeron, président de l’AAPPMA de Monistrol, est aussi membre du comité de surveillance du centre d'enfouissements des déchets. « Le Sympttom reconnaît sa responsabilité, il n’a pas vraiment le choix. »

De nouvelles analyses le 22 juin

Des travaux ont été menés sur le site du centre d’enfouissement dans les jours qui ont suivi la pollution. De nouvelles analyses seront menées le 22 juin pour savoir si cette intervention a porté ses fruits. « Le risque zéro n’existe pas », estime Jean-Paul Lyonnet, président du Sympttom. « On a subi une fuite dans une bache d’un casier refermé qui a trente ans. Depuis, les normes de sécurité ont évolué. »

Dernière modification le mercredi, 17 juin 2020 21:05

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