Alors que les prévisions d'effectifs constant, le lycée Léonard-de-Vinci de Monistrol-sur-Loire va perdre deux classes et trois postes d'enseignants. Malgré la mobilisation et en plein confinement, la décision est tombée.
Le couperet est tombé lors du Comité Technique Académique qui s'est tenue visioconférence lundi 6 avril. Les syndicats SNES et FO sont de nouveau montés au créneau pour défendre le maintien des classes au lycée Léonard-de-Vinci à Monistrol-sur-Loire. Mais trois postes (deux en maths et un en Français) sont supprimés pour la rentrée prochaine "dans le mépris le plus total pour notre métier, dans le silence le plus total aussi", se désole Nathalie Collet, professeur de physique chimie et représentante du syndicat SNES FSU. "Nous avons adressé trois demandes de rendez-vous au recteur concernant la rentrée 2020 au lycée. Cette requête est restée lettre morte."
L'éducation comme la santé ?
"A l'heure où le monde traverse une crise sanitaire sans précédent, une prise de conscience généralisée se fait jour en France. Le service public est la colonne vertébrale de notre société et doit échapper aux lois du marché comme l'a rappelé le président de la République. L'éducation, après la santé, est notre bien le plus précieux. C'est un atout indispensable pour notre société ; c'est la mission première pour laquelle nous défendons l'école de la République."
La majorité des enseignants monistroliens, et des parents d'élèves qui ont eux aussi réclamé une révision de la dotation horaire globale (DHG), se sentent "méprisés par toute la hiérarchie de l'Éducation nationale".
Des effectifs équivalents
"Trois professeurs, deux en maths et un en français, vont devoir aller enseigner plus loin, alors qu'il y a le même effectif que cette année. Qui va faire cours de maths et de français à nos élèves l'an prochain puisque le nombre d'élèves est constant ? Des professeurs remplaçants qui seront du coup moins investis car à cheval sur plusieurs établissements ?"