Les deux entreprises de plasturgie SES à Saint-Pal-de-Mons et SEID à Dunières sont placées en redressement judiciaire, totalisant 55 salariés. Les deux sociétés appartiennent à Jean-Philippe Grail.
Vendredi après-midi, le tribunal de commerce du Puy-en-Velay étudiait deux dossiers d'entreprises spécialisées dans la plasturgie. Le premier concerne SIED à Dunières, une société qui réalise de l'extrusion. L'entreprise a été rachetée en 2017 par Jean-Philippe Grail et emploie 15 personnes.
Cette entreprise était en redressement judiciaire depuis deux mois. Le tribunal a prononcé vendredi la poursuite de la période d'observation pour trois mois. Selon un représentant du personnel, l'espoir d'une reprise existe.
Le second dossier concernait SES à Saint-Pal-de-Mons. Créé en 1988 à Dunières par René Grail, Stéphany Emballage et Services avait déménagé en 2008 à Saint-Pal-de-Mons. Aujourd'hui, l'entreprise familiale emploie 40 personnes et est dirigée par Jean-Philippe Grail.
SES avait beaucoup misé sur le plastique "bio"
Pour les salariés, l'annonce du dépôt d'un dossier devant le tribunal de commerce a été vécue comme une douche froide. "En août, tout allait bien. Et le jour de la reprise, on a appris la mauvaise nouvelle", regrette Yohan Fialon, délégué du personnel. Les salariés reprochent la gestion de leur patron. "Rien n'a été fait pour restructurer. On a été mis à l'écart et on ne disposait d'aucune information."
En 2016 et 2017, SES avait investi 7 millions d'euros pour développer les productions d’emballages biocompostables sur le site de Saint-Pal suite à loi sur la transition énergétique. "Aujourd'hui, le bio ne représente que 10 ou 20 % de l'activité."
Une audience le 13 décembre
Les salariés craignaient que le tribunal ne prononce la liquidation de l'entreprise vendredi. Finalement, SES est placé en redressement judiciaire avec une période d'observation de 6 mois. Un administrateur va être nommé. Le tribunal a conseillé au PDG de se rapprocher de l'un de ses principaux clients pour miser sur une coopération commerciale. Les deux dossiers de SES et SEID sont désormais liés. Prochaine audience au Puy le 13 décembre. "On est déterminés à sauver l'entreprise mais on a besoin de directives claires."
Nous avons tenté de donner la parole à Jean-Philippe Grail à la sortie du tribunal. Mais son avocat lui a déconseillé de s'exprimer sur la situation, renvoyant vers l'administrateur. "Les salariés disposeront des informations nécessaires."