Mardi après-midi, une centaine de personnes des maisons de retraite de l'Est de la Haute-Loire ont manifesté à Monistrol-sur-Loire pour mettre encore l'accès sur les besoins pour accueillir avec décence les résidents des Ehpad.
"On est en état d'urgence." Les mots font mal tout autant que les situations dans lesquelles sont plongés les personnels des Ehpad. Dans ces établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes, les moyens tendent à baisser quand les besoins grandissent.
Les équipes n'en tiennent pas rigueur à leurs directions même veulent atteindre l'Agence régionale de santé qui apporte les financements nécessaires. Les politiques sont aussi égratignés. "Depuis le début de l'année, nous sommes mobilisés. Ni Macron, ni Bazin n'ont réagi. pas même Isabelle Valentin et Laurent Wauquiez que nous avons sollicités", affirme Andrée Kariouk-Gerey, aide-soignante à l'Ehpad de Monistrol et déléguée CGT du personnel.
Outres les professions médicales, des salariés en médico-social se sont joints au mouvement. C'est le cas de la Croix-Rouge qui dispose de trois sites (Le Chambon-sur-Lignon, Yssingeaux et Monistrol). "On a les mêmes problèmes. On remplace l'humain par les chiffres", estime Marie Tavaud, éducatrice à la Croix-Rouge. "On nous force à devenir des robots. On déshumanise nos métiers. Et c'est le résident qui en paie les pots cassés. Quand on couche mal, il dot mal et se réveille mal."
Mardi, le cortège composé d'une centaine de personnes, des professionnels et des citoyens, a battu le pavé en ville.
Des gilets jaunes ont rejoint la cause en début d'après-midi avant de se raviser à la vue des drapeaux CGT. "On ne fait pas de politique", justifie l'un d'eux avant d'inviter tous les gilets jaunes à quitter les lieux.
Le défilé des manifestants