Vendredi, des parents d'élèves sont intervenus devant le conseil municipal pour critiquer la rigidité dans les réservations à la cantine scolaire.
La nouvelle cantine est magnifique, la qualité des produits convient et le travail des équipes salariées est salué. Mais pour des parents, le durcissement des modalités de réservation passe mal. "Pour la semaine suivante, il faut réserver avant le mardi midi. Pour des familles, c'est impossible de s'organiser. Et si on le fait au-delà du mardi midi, le prix du repas est multiplié par deux."
Face aux élus, vendredi soir, trois parents de l'école privée se sont présentés pour évoquer "cette polémique". Sans mandats officiels, ils s'expriment en leur nom et au nom de plusieurs familles.
"On comprend qu'il faille anticiper et s'organiser mais dix jours avant, ça fait beaucoup", estime Karen.
"On doit prendre des mesures incitatives", rétorque Gilles David, le maire. Christine Fournier-Chollet, adjointe à la vie scolaire, confirme. "A un moment, à 9 heures, on avait 47 enfants d'inscrits. A 9 h 30, il s'en rajoutait 38. En catastrophe, il fallait préparer des repas. Face à ce constat, on a essayé de trouver un système mieux adapté. Et on n'a pas eu jusque-là de remontée en mairie de parents mécontents. On peut comprendre les situations et faire preuve de bienveillance."
"Dix jours, quand même, c'est énorme. 48 heures, à la rigueur, ça irait et on ne serait pas là. D'autres cantines qui ont le système du ticket le font", argumente encore Alexandre, un papa. "On ne peut pas commander le vendredi pour le lundi", répond Bernard Chapuis, le premier adjoint qui a suivi le chantier de la nouvelle cantine.
"On fait l'effort d'achats courts, raisonnés. Cela demande un minimum d'anticipation. Les réajustements ne sont pas simples. Mais on peut se montrer souple pour des familles", ajoute l'adjointe aux écoles. "Pour l'instant, la souplesse, on ne la sent pas du tout", affirme Karen, une maman.