La question du harcèlement concerne tous les établissements scolaires. Certains prennent le sujet très au sérieux, comme au collège Notre-Dame-du-Château à Monistrol-sur-Loire.
A Monistrol-sur-Loire, les collégiens du privé bénéficient d'au moins deux interventions par an. Jeudi, le gendarme Benoit Estebanes de la brigade de Bas-en-Basset, spécialisé dans les questions de cybercriminalité, est venu informer tous les jeunes de 3e des peines encourues, qu'il s'agisse de harcèlement ou des risques liés à l'utilisation des réseaux sociaux. Soit jusqu'à 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
"Vous n'êtes pas seuls"
"Vous n'êtes pas seuls", a martelé le gendarme à l'attention de ces adolescents, victimes ou témoins potentiels, les invitant à se confier à leur professeur, l'infirmière, leurs parents, les gendarmes. Certains jeunes ont d'ailleurs fait état jeudi de cas de harcèlement dans leur entourage.
"Le plus dur est d'en parler. Ils passent pour la balance", reconnaît une enseignante. "On a régulièrement des familles qui viennent nous voir en brigade pour se plaindre de harcèlement scolaire", fait savoir le gendarme Estebanes. "Ce sont des faits sensibles, pris très au sérieux par le procureur de la République."
Avec les réseaux sociaux, le harcèlement ne s'arrête jamais
Pour Pascale Varenne, directrice du collège Notre-Dame-du-Château, tout établissement scolaire doit se sentir concerné. "Il ne faut pas dire que ça n'arrive jamais chez soi mais plutôt chez les autres. Plus on mène des actions régulières de prévention, mieux c'est pour éduquer les jeunes On a envie qu'ils soient heureux de venir à l'école. L'important est de parler si on est harcelé ou témoin, il faut crever l'abcès. A chaque fois, le harceleur dit que c'est pour rire, qu'il n'a pas forcément conscience du mal qu'il peut faire. Et avec les réseaux sociaux, c'est une catastrophe. Avant, on rentrait chez soi et on était tranquille jusqu'au lendemain. Avec les réseaux sociaux, aujourd'hui, le harcèlement prend de l'ampleur en continu. Plus les jeunes grandissent et plus on fait le rapport à la loi."