Après l’incendie qui a ravagé tout l’atelier de production en septembre 2017, une nouvelle usine Sigoplast est en cours de construction à Saint-Pal-de-Mons.
En septembre 2017, un incendie avait entièrement détruit l’entreprise Sigoplast à Saint-Pal-de-Mons, dans une usine construite cinq ans plus tôt. Un problème d’origine électrique aurait déclenché ce feu qui s’est déclaré en l’absence de toute personne. « Les derniers ouvriers sont partis le samedi midi. L’alerte a été donnée dans la nuit du samedi au dimanche », fait savoir Arnaud Roule, le PDG de l’entreprise de plastique, spécialisée dans la sacherie et l’impression d’emballages alimentaires.
Des clients fidèles, d'autres sur le retour
Si le chômage technique a d’abord prévalu pour les 40 salariés, Sigoplast a pu déplacer une partie de sa production à Multisac, achetée par Arnaud Roule en 2014 et basée à Chaspuzac, en travaillant le week-end. « On n’a quasiment pas eu d’arrêt de production. Il y a toujours de la casse mais on a limité les dégâts. Des clients ont été compréhensifs. Certains ne nous ont jamais laissé tomber, d’autres reviennent petit à petit. » Et Sigoplast gagne de nouveaux clients, notamment vers l’export. « On travaille pour une biscuiterie industrielle des Pays-Bas, c’est un nouveau client. L’export, je n’y croyais pas beaucoup dans notre métier, mais en 2019, cela devrait représenter 20 % de notre chiffre d’affaires. »
Des coups de main... et des coups de poignard
L’incendie, c’est bientôt du passé avec un retour sur le site en octobre. Depuis un an, Sigoplast a installé des machines dans un bâtiment de Granger, à quelques centaines de mètres. Si Arnaud Roule a apprécié « les coups de mains », il n’en oublie pas non plus « les coups de poignard » et les déconvenues. Certains salariés ont aussi préféré quitter l’entreprise très rapidement. « On n’avait pas besoin de ça. »
Une usine agrandie et mieux sécurisée
Dans la nouvelle usine de 5 000 m2 contre 4 000 m2 auparavant, des aménagements sont prévus pour se protéger de l’incendie. « On avait un projet d’agrandissement donc on profite de cette reconstruction pour le prévoir et modifier les flux. On a opté pour une charpente béton et non métallique, plus stable en cas de feu. On aura des murs coupe-feu entre chaque atelier, de la télésurveillance, des alarmes incendie renforcées. »
Arnaud Roule se dit optimiste pour la suite et compte débuter en octobre dans les nouveaux locaux. « La fin 2018 sera encore en transition, il faudra prendre ses marques. Mais j’espère bien retrouver le niveau de production dès 2019. »