Une nouvelle caserne est en projet pour les pompiers de Monistrol-sur-Loire et devait être inscrite au budget 2018. Sauf que d'autres constructions pourraient passer devant celle de Monistrol. Ce qui n'est pas du goût des élus.
Le dossier était ficelé. Le terrain était trouvé, à côté du rond-point de la Borie à Monistrol-sur-Loire, au bord de la RN88. Monistrol avait pris son mal en patience après l'investissement de la nouvelle caserne du Puy-en-Velay (5 millions d'euros) et des marges financières plus compliquées. Alors que le SDIS devait réengager de nouveaux projets de constructions de nouvelles casernes, Monistrol semblait être la priorité des priorités.
Le nombre d'interventions continu de progresser
Les soldats du feu sont installés dans un ancien garage depuis les années 2000 et le bâtiment n'est pas conçu pour cela. Le nombre de sorties est exponentiel pour les 50 pompiers locaux : 800 interventions en 2015, 900 en 2016. La tendance 2017 était de suivre cette courbe ascendante.
Trois autres casernes aussi prioritaires
De façon officieuse, Jean-Paul Lyonnet a appris que le dossier Monistrol pourrait être amené à patienter. Tence, Saint-Romain-Lachalm et Loudes pourraient griller la politesse à Monistrol. Le coût de l'investissement n'est pas le même. Il serait de 1,5 million pour les trois casernes cumulées, il est de 2,4 millions d'euros uniquement pour Monistrol.
Les élus montent au créneau dans les coulisses
Les élus ont entrepris de réagir et de faire savoir au SDIS (Service départemental d'intervention et de secours) leur volonté d'être intégré rapidement dans les plans budgétaires. "On y travaille", a insisté Jean-Paul Lyonnet, vendredi soir devant l'ensemble du conseil municipal. Après avoir rencontré le nouveau directeur du SDIS et le président, le maire a rendez-vous lundi avec le président du Conseil départemental à ce sujet. "La décision n'appartient pas au maire", rappelle Luc Jamon, conseiller municipal de la majorité.
Fusion avec Bas-en-Basset : des pour et des contre
Quant à la fusion entre les casernes de Bas-en-Basset et Monistrol, l'étude menée par le capitaine d'Yssingeaux a été rendue. Si des économies seraient réalisées sur les dépenses de fonctionnement, les aspects négatifs sont au moins aussi nombreux, voire plus nombreux. Passer à 1 400 interventions conduiraient à installer des gardes postées ou des professionnels. Et trente pompiers ne pourraient plus intervenir à cause des hors-délais entre leur domicile ou leur travail et la caserne, qui serait alors sur le quartier de la gare, à côté de la future gendarmerie.