mercredi, 03 avril 2019 17:20

Albert Roche publie un livre sur la Mézine, la vache disparue du Mézenc

|Albert Roche avait précédemment sorti un livre sur le loup||| |Albert Roche avait précédemment sorti un livre sur le loup||| ||||

Albert Roche vient de sortir un livre "La Mézine" (Editions du Roure), qui retrace l'histoire de cette race de vache typique du Mézenc, disparue depuis cinquante ans. L'écrivain participera dimanche à Livrévasion à Arsac-en-Velay et à la Fête du Fin Gras en juin au Béage.

Enseignant à l'ensemble scolaire Saint-Martin à Tence, Albert Roche, écrit sur des sujets qui tiennent à cœur aux lecteurs du territoire. Après la Grande Guerre et le loup, en complément d'articles dans la revue "Boutières en histoire" et les "Cahiers du Mézenc", il s'est plongé dans l'histoire de la Mézine.

Une histoire qui s'écrit au passé pour cette race bovine emblématique de notre région.

Une race méconnue

Voilà cinquante ans que la Mézine a disparu des paysages du Mézenc. Elle a disparu dans les années 1960 fondue dans des croisements avec des salers, aubracs et montbéliardes. Comme son nom l'indique, elle est originaire du Mézenc. Dans ce terroir aux conditions climatiques et géologiques particulières, l'élevage et l'engraissement à l'herbe sont perpétués depuis des siècles. Pourtant on ne sait pratiquement rien sur cette race bovine du Mézenc.

Ce qui la distingue avant tout, c'est sa robe, le plus souvent de couleur froment et son museau rose. La Mézine est réputée pour son endurance. Elle possède des qualités précieuses : sa fécondité, sa facilité de vêlage, ses aptitudes maternelles, sa longévité, sa docilité. Bonne laitière, elle est aussi très appréciée pour la saveur de sa viande. De nombreux auteurs du XIXe siècle vont jusqu'à dire que c'est la race la mieux adaptée à la région.

2 500 bêtes en 1958

Ce qui va causer sa perte, c'est la recherche d'une productivité supérieure. Les effets de mode excluent les races locales au profit des races spécialisées. Les effectifs de 100 000 animaux en 1911, passent à 17 000 en 1944 et 2 500 en 1958, date du dernier recensement. Les derniers animaux purs disparaissent vers 1975.

"La disparition de la Mézine illustre l'érosion de la biodiversité agricole en France. L'élimination de cette race locale est une perte irrémédiable du réservoir génétique bovin", regrette Albert Roche.

Le livre présenté ce week-end à Arsac

L'auteur sera au salon d'Arsac-en-Velay, Livrévasion, le dimanche 7 avril. Il sera ensuite à la Fête du Fin Gras qui se déroule cette année au Béage, début juin.

Dernière modification le mercredi, 03 avril 2019 17:32

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