Dans le cadre d’un ABC (Atlas de la biodiversité communale) lancé sur la commune de Fay cette année, porté par l’association SISMAE (Solutions for an Integrated and Sustainable Management of Aquatic Environments), une campagne participative citoyenne concerne les amphibiens et reptiles.
Sur tout le territoire de la commune, c'est-à-dire le bourg, les hameaux, la campagne et les forêts, Sismae sollicite les habitants et visiteurs pour faire parvenir toute observation sur les amphibiens et reptiles.
Après un mois d'inventaire participatif, des citoyens ont fait parvenir leurs données avec des grenouilles rousses, des orvets, des lézards des murailles... Mais ce n'est pas terminé !
Comment faire ?
Vous voyez un crapaud lors de sa balade nocturne dans votre jardin, vous voyez un triton, vous observez un lézard ou un serpent lors de sa sieste au soleil : vous prenez une photo
Vous entendez une grenouille ou un crapaud chanter dans la nuit : vous prenez un enregistrement
Et vous envoyez ce média à Marine Schmitt au 06.63.06.56.29 ou marine_schmitt@live.fr avec la date et le point GPS.
Amphibiens
Si vous avez quelques réticences vis-à-vis des grenouilles, crapauds et autres tritons, ce qui suit va changer votre regard sur ces petites bêtes bien utiles. Ces espèces nous entourent et l’on peut tous les observer.
Les grenouilles, crapauds, tritons et autres salamandres forment une famille d’une remarquable diversité.
En Auvergne, nous dénombrons 9 espèces de crapauds et grenouilles, 5 espèces de tritons et 1 espèce de Salamandre.
Il y aurait énormément à dire sur les amphibiens, aux caractéristiques en partie très proches et en partie très éloignées, mais leur dénominateur commun est leur besoin fondamental de zones humides en tous genres et de déplacements saisonniers entre les sites de reproduction, d’estivage et d’hibernation, souvent éloignés les uns des autres.
Les amphibiens sont les vertébrés terrestres les plus en danger en France comme ailleurs : 1 espèce sur 3 est menacée d’extinction.
Les raisons ? Une mondialisation des maux qui les affligent : la fragmentation d’habitat (notamment la circulation routière), la perte d’habitat (zones humides, étangs, mares mais aussi forêts naturelles), la chute de la qualité de l’eau et des maladie.
Reptiles
Nombre d’entre nous en ont peur ! En effet, les mythes autours de nos reptiles ont la vie dure et une image négative leur colle aux écailles !
Piètre opinion donc pour ces animaux pourtant très utiles et protégés ! Nous allons ici vous les faire connaitre, afin de ne plus en avoir peur
Nous avons en Auvergne 17 espèces de reptiles : 8 serpents, 6 lézards, 2 tortues et 1 gecko !
Plutôt discrets, relativement casaniers et surtout très farouches, les serpents n’apprécient guère la compagnie des Hommes, et évitera tout contact avec cet ultime prédateur.
Les serpents disposent de facultés fascinantes, comme un odorat et une vue d’une grande précision, leur offrant des possibilités de stratégies d’attaque envers leurs proies très efficaces (chasse à l’affût, glandes à venin, déplacements dans les arbres pour certaines espèces…). La couleur de leurs écailles leur permet quant à elle de se camoufler dans le paysage pour rester à l’abri de leurs prédateurs et du dérangement.
Les reptiles sont des animaux « à sang froid », leur température interne varie en fonction de la température du milieu où ils se trouvent. Ainsi, ils hibernent en hiver ; et du printemps à l’automne, ils passent beaucoup de temps à réguler leur température : soit à se chauffer au soleil, soit à se cacher à l’ombre pour se refroidir.
Les serpents accusent une forte diminution de leurs effectifs ces dernières années. En effet, il pâtit de la destruction de son habitat (bocage avec haies, murets et bandes enherbées). De ce fait, ils se rapprochent de l’homme car parfois, les derniers endroits où il peut retrouver un écosystème proche de ses besoins naturels se trouve dans nos jardins…
A noter que toutes les espèces de reptiles sont des espèces protégées, même la vipère dont le statut de protection intégrale lui a enfin été donné en 2021. Il est donc interdit de tuer les reptiles autant que leurs milieux de vie.
Un ABC, kézako ?
Un Atlas de la biodiversité communale (ABC) est une démarche qui permet à une commune, ou une « structure intercommunale », de connaître, de préserver et de valoriser son patrimoine naturel. Chaque année, l'Office Français de la Biodiversité (OFB) soutient de nombreux projets d'ABC.
Un Atlas de la biodiversité communale est un inventaire des milieux et espèces présents sur un territoire donné. Il implique l'ensemble des acteurs d'une commune (élus, citoyens, associations, entreprises,....) en faveur de la préservation du patrimoine naturel. La réalisation de cet inventaire permet de cartographier les enjeux de biodiversité à l'échelle de ce territoire et d'établir un plan d'actions pluriannuel pour préserver la biodiversité.
Plus qu'un simple inventaire naturaliste, un ABC est donc un outil d’information et d’aide à la décision pour les collectivités, qui facilite l'intégration des enjeux de biodiversité dans leurs démarches d'aménagement et de gestion.
Toutes les informations sur : https://www.ofb.gouv.fr/abc