L’Association de préservation des paysages exceptionnels du ézenc (APPEM) et un collectif d'habitants du plateau sont toujours vent debout contre le projet éolien des Vastres. Un rassemblement est proposé samedi matin dans le village voisin de Fay-sur-Lignon.
Cette relance du mouvement intervention quelques semaines après la décision de la Cour d'appel administrative de Lyon qui enjoint le préfet à délivrer l’autorisation d’exploitation.
Un projet peut en cacher un autre
Le projet éolien des Vastres prévoit 5 éoliennes de 150 mètres de haut, "soit plus de 2 fois la hauteur des éoliennes de Saint-Clément", sur 2 implantations (2 à proximité de Fay-sur-Lignon et 3 autres sur les hauteurs des Vastres). Entre-temps, un second projet avait été déposé par BayWa r.e. qui se dit prêt à ouvrir la discussion pour regrouper les éoliennes des deux projets au sein d'une seule et même zone. "BayWa r.e. est ouvert à la discussion afin de revoir le nombre final d'éoliennes présentes sur la commune, en retirant celles qui sont les moins bien acceptées", assure Kilian Alvarez, chef de projet.
La décision en appel rebat les cartes
Pour l’APPEM et le Collectif des habitants du Plateau, "elles ne peuvent admettre qu’à l’issue d’une pseudo-analyse non motivée et partiale, la CAA de Lyon puisse balayer d’un revers de main les avis émis par l’autorité environnementale, l’architecte des bâtiments de France (ABF), l’inspecteur de l’environnement, l’inspecteur du site classé du Mézenc, la commission d’enquête, la présidente du Parc Naturel Régional des Monts d’Ardèche, ainsi que les associations dont l’objet relève du paysage et du patrimoine".
Rassemblement samedi à Fay-sur-Lignon
Dans ce contexte, l’APPEM et le Collectif des habitants du Plateau appellent à une mobilisation dont la première étape sera un rassemblement ce samedi 7 janvier à 10 h 30 devant la mairie de Fay-sur-Lignon (commune limitrophe des Vastres dont les élus affichent leur opposition à tout parc éolien aux Vastres) afin de définir les suites à réserver à cette décision de justice. "Nous ne voulons pas d’un cadre de vie et des paysages dévast(r)és. Nous ne voulons pas que ce parc soit le cheval de Troie à partir duquel notre environnement, riche de grands espaces jusqu’alors préservés, soit pollué par d’autres champs industriels d’éoliennes, à l’image de ce que l’on constate de manière navrante sur la Montagne Ardéchoise."