Gaëlle Diraison publie chez Lharmatan dans la collection Miroirs du réel, « L’Emoi des masques », son premier roman. Une écriture au souffle puissant au service d'une intrigue qui bouscule durablement. Âme sensible s'abstenir !

Gaëlle Diraison, dont l’accent plein de cigales rappelle qu’elle est originaire de Salon-de-Provence, vit au Chambon-sur-Lignon. Elle enseigne le français dans les collèges publics de Tence et Saint-Julien-Chapteuil, encadre l’atelier théâtre au collège du Lignon. Largement ouverte sur les pratiques artistiques, c’est une figure connue notamment pour ses prestations dans des groupes de musique (Les Froggies, Burn out), et comme comédienne au sein de la troupe du Plateau, l’Ama-théâtre.

Résolument fantastique

Cette amoureuse de littérature avoue un penchant affirmé pour le registre fantastique à l’heure de se lancer dans l’écriture. Une écriture qui est sa compagne fidèle depuis toujours, mais qui ne s’était pas encore incarnée dans un livre abouti.

« J’ai toujours un carnet sur moi. Ce roman m’accompagne depuis 12 ans. Je l’ai commencé, lâché, repris… C’est un gros morceau qui m’a demandé beaucoup. Il part d’une réflexion, aborde le sujet des masques que nous nous imposons, les faux-semblants qui nous détournent de notre vraie nature. L’objectif n’était pas d’écrire un essai philosophique. Le vecteur de cette réflexion, c’est une histoire cauchemardesque, glauque, qui va prendre le lecteur aux tripes et lui permet de se projeter dans ses personnages. »

Une dédicace le 17 février à Tence

Et dans la foulée de cette première parution, Gaëlle Diraison travaille sur un manuscrit de littérature jeunesse qu’elle avait commencé pendant le confinement. Pour l’heure, le titre est « Les Sidérants ». Mais la marche est encore longue jusqu'à sa publication.

Une présentation suivie d'une dédicace de « L’Emoi des masques » (23,50 euros) est programmée vendredi 17 février à 18 heures, à la librairie La Boîte à soleils à Tence.

Le résumé en quatrième de couverture

Paris, janvier 1910. Une femme danse nue devant le public médusé de l'Opéra Garnier. Lyon, janvier 2010. Matthieu, artiste égaré, entre en apprentissage chez Oscar Farden, facteur de masques insaisissable, et apprend, au cœur de l'atelier du maître, les arcanes de cet art. Les œuvres de Farden révèlent le vrai visage de leurs modèles, celui qu'ils cachent sous les faux-semblants, la politesse, les avatars de la comédie humaine. Brusquement, le maître disparaît. Et avec lui, les réponses aux questions de Matthieu. De quelle peau sont conçus les masques de notre vie quotidienne ? Quel être distribue les rôles et préside aux destinées humaines ? Qui sommes-nous derrière nos visages, à l'abri de nos armures ? La course insensée de Matthieu à travers le labyrinthe des apparences l'emmènera aux frontières de la folie et de la vérité humaine. Il y rencontrera ceux que l'on a placés sur sa route, artistes, sirènes, comédiens et orphelines.