jeudi, 02 septembre 2021 18:39

13 000 spectateurs en 11 jours au Festival de La Chaise-Dieu

Crédit Vincent Jolfre et Bertrand Pichène|| Crédit Vincent Jolfre et Bertrand Pichène|| ||

Après une année d’interruption, la musique a de nouveau résonné en l’abbatiale Saint-Robert de La Chaise-Dieu et dans d’autres lieux patrimoniaux de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme, pour une 55e édition qui s’est achevée ce dimanche 29 août avec la flamboyante « nouvelle symphonie avec voix » de Rameau, interprétée par Marc Minkowski et ses Musiciens du Louvre.

Sur les 11 jours de concert, près de 13 000 spectateurs ont assisté aux 60 évènements proposés. 3 500 spectateurs ont suivi les 31 évènements rassemblés sous la bannière des « Et aussi » (sérénades, conférences, auditions d’orgue, restitutions pédagogiques …) répartis tout au long du Festival.

Près de 1 000 personnes ont profité des sérénades itinérantes données par de jeunes ensembles à vent le 20/08 en Haute-Loire et dans le Puy-de-Dôme ; environ 300 personnes étaient présentes au concert en accès libre du Choeur de l’Armée Française à la basilique de Brioude le 25 août ; au kiosque du Jardin Henri-Vinay du Puy-en-Velay, un grand ensemble de cuivres a rassemblé plus de 350 personnes le 28 août.

9 500 spectateurs sur 27 concerts avec billetterie

Les 27 concerts avec billetterie à La Chaise-Dieu comme dans les autres lieux de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme ont réuni au total 9 500 spectateurs. En l’abbatiale Saint-Robert de La Chaise-Dieu (dont la jauge totale était ramenée de 900 à 750 places afin de faciliter la gestion des flux), le taux de remplissage moyen a été de 56%, avec des pics de fréquentation pour le concert Saint-Saëns/Gounod par le Choeur de l'Armée française et l’Orchestre de la garde républicaine (85%), la Messe en Si de Bach, dir. Nicole Corti (81%), le programme Vivaldi par Ophélie Gaillard au violoncelle et Julien Martineau à la mandoline (80%) et la prestation à deux pianos très attendue de Katia et Marielle Labèque (76%).

À l’auditorium Cziffra, 6 des 7 concerts proposés ont dépassé les 80% de remplissage avec un record pour le récital Bach de la violoncelliste Emmanuelle Bertrand (96%)

Sur les 4 concerts hors les murs (Ambert, Saint-Paulien, Brioude et le Puy-en-Velay), c'est la création du programme "Ôm" par les voix d'hommes du choeur de chambre Spirito (dir. N. Corti) qui a rassemblé le public le plus nombreux (94%).

Des fondamentaux réaffirmés et des audaces artistiques plébiscitées

Trois grands rendez-vous avec la musique ancienne avec la redécouverte très remarquée du San Filippo Neri d’Alessandro Scarlatti, par Les Accents (dir. Thibault Noally), le "Triptyque" d'oratorios d'Heinrich Schütz présenté par Akadêmia (dir. Françoise Lasserre) et les passions sacrées et profanes des Cris de Paris (dir. Geoffroy Jourdain) au théâtre du Puy-en-Velay ;

Deux rencontres intenses avec l'art choral sacré : dans la musique anglaise de Purcell à Jonathan Harvey par Les Métaboles (dir. Léo Warynski) et dans la musique française du XIXe siècle (Gounod/Saint-Saëns) par le Choeur du Concert Spirituel (dir. Hervé Niquet) ;

Un vif enthousiasme suscité par les récitals de piano, tant en l'abbatiale (éblouissante prestation de Cyprien Katsaris, en hommage à Cziffra et impressionnant pélerinage Liszt par Roger Muraro) qu'à l’auditorium Cziffra avec la reprise du "Pianiste aux 50 doigts" de Pascal Amoyel, la révélation du jeune talent Adi Neuhaus et Jonas Vitaud en duo avec VictorJulien-Laferrière.

Des moments symphoniques marquants en effectif restreint avec les adieux de Roberto Forès Veses à l'Orchestre national d'Auvergne dans la Jeune Fille et la Mort de Schubert, avec l’Orchestre de la Garde Républicaine (dir. F. Boulanger) associé à Bruno Philippe dans le concerto pour violoncelle n°1 de Saint-Saëns et au récitant Nicolas Lafitte dans Pierre et le Loup de Prokofiev, et les 4 derniers lieder de Richard Strauss par Lauren Fagan et l’orchestre OSE (dir. Daniel Kawka).

Des innovations artistiques plébiscitées avec notamment l’irruption de la danse dans le programme du festival, à Ambert avec le collectif Incidence Chorégraphique (danseurs du ballet de l’Opéra National de Paris) ou encore le dialogue subtil engagé avec les tableaux de Nicolas de Staël exposés au Doyenné de Brioude (Ensemble Orchestral Contemporain, dir. Bruno Mantovani).

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