dimanche, 11 avril 2021 11:37

Parution : à la découverte des étoffes sacrées dans 300 communes d'Auvergne

||| ||| |||

L’Inventaire du patrimoine culturel d’Auvergne-Rhône-Alpes publie, aux éditions lyonnaises Lieux Dits (qui disposent aussi d'un bureau à Riotord), un ouvrage intitulé « Étoffes d’Auvergne, histoires de soieries sacrées ». Quand savoir-faire textile et religion se mariaient pour donner naissance à d'extraordinaires parures.

De l'église d'un petit village à la cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption de Clermont-Ferrand, à travers les somptueuses tenues ecclésiastiques d'antan, les décors fastueux d'église, la balade permet d'approcher un sacré savoir-faire régional en matière de tissus et arts décoratifs.


224 pages, 300 photos, 300 communes

L’Inventaire du patrimoine culturel d’Auvergne-Rhône-Alpes a sillonné près de 300 communes de l’Allier, du Cantal, la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme pour étudier des échantillons de ces textiles oubliés, inscrits dans l’histoire culturelle et la mémoire collective du territoire. Grâce à la plume de l'auteure Maryse Durin-Tercelin, l’œil du photographe Christian Parisey et le travail documentaire de Sandrine Moulin, ce pan somme toute peu connu du patrimoine catholique auvergnat est agréablement mis en lumière.


À la croisée des chemins de Chine au Lyonnais

À la croisée des chemins de Chine, d’Ouzbékistan et d’Italie, de Touraine et du Lyonnais, de fragiles soieries sont conservées dans les sacristies d’Auvergne. Humbles pièces textiles ou vêtements liturgiques richement brodés et tissés, ces soieries ont participé tant aux témoignages de dévotion populaire qu’aux plus prestigieux rites et cérémonies, dans la modeste église rurale comme l'orgueilleuse cathédrale.


Une iconographie profane

Les vêtements liturgiques, les ornements sacrés, étaient, avant le XVIIIe siècle, façonnés dans des tissus de robe ou d’ameublement ornés d’une iconographie délicieusement profane. Plus tard, des commandes spécifiques viendront nourrir ce vestiaire traversé par des modes racontant, à sa manière, l'histoire des arts décoratifs.


Des étoffes exubérantes

Et pour le regard contemporain, c'est une vraie curiosité que d'imaginer les hommes d'Eglise d'alors revêtus de pareilles étoffes exubérantes en diable. Bien sûr, difficile aussi de faire abstraction de la question récurrente, comment pouvait-on assumer de porter des costumes aussi luxueux et luxuriants, face à des paroissiens dont la majorité manquait de l'essentiel ?


Le génie des travailleurs

Reste comme une évidence à saluer la hardiesse des voyageurs commerçants en quête du délicat fil de soie, le génie des travailleurs, des créateurs de tous crins, capables de réaliser ces merveilles qui ont traversé les siècles et qu'on s'attache désormais à conserver, restaurer, comme elles le méritent.

L'ouvrage de 224 pages, agrémenté de près de 300 photographies, est publié aux éditions Lieux Dits. Il est en vente au prix de 32 euros.

Dernière modification le dimanche, 11 avril 2021 14:21

Partager sur :