mardi, 17 mai 2022 10:11

Un collectif s'oppose au projet de zone d'activités dans le bois de Bramard

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Alors que la communauté de communes Loire Semène souhaite agrandir la zone Champ-de-Berre en rasant des parcelles boisées sur la zone de Bramard, territoire de Saint-Didier-en-Velay, un collectif s'est créé pour contester ce projet.

Les Bois de Bramard sont-ils en danger ? Un collectif le pense et s'organise pour contester le projet de Loire Semène. "Notre communauté de communes a lancé un projet de déforestation du bois de Bramard afin d’implanter une nouvelle zone d'activités dédiée à la logistique (25 quais), l’industrie, l’artisanat et les services."

Enquête publique jusqu'au 30 mai

Alors que l'enquête publique est en cours jusqu'au 30 mai, un collectif « les bois de Bramard » s'est formé, composé d’habitants des villages alentours. 

Bien conscient que le développement de l’activité et l’emploi local est nécessaire, le collectif, en s'appuyant sur les avis énoncés par différentes commissions, demande l'abandon du projet de la zone d’activités des Bois de Bramard. "Dans le dossier d’enquête publique, se trouvent l'avis défavorable du Conseil National de la Protection de la Nature ainsi que plusieurs réserves importantes émises aussi bien par l'Agence Régionale de Santé que par la Mission Régionale d’Autorité Environnementale Auvergne Rhône Alpes et le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Loire."

Un projet passé de 17 à 11 hectares

Le projet initial a été fortement réduit avec une surface d'emprise au sol passant de 17 à 14 puis finalement 11 hectares dans le projet final. "Mais il n'a malheureusement rien changé aux impacts dévastateurs : destruction de 12 ha du bois de Bramard, disparition de 1100 m2 de zone humide. Tout le reste de la zone humide et des tourbières sera grandement impacté et risque même de disparaître à son tour, par perturbation des facteurs hydrobiologiques. L’artificialisation de la zone et le terrassement des 11 ha demeurent", estime le collectif.

Accroissement du trafic routier

Il ajoute : "Ce projet va à l'encontre de plusieurs lois, textes et rapports existants pour préserver la nature : atteinte des zones naturelles et dégradation environnementale. Les zones humides sont des réservoirs de biodiversité et sont sanctuarisées par la loi. Ce bassin de naissance du Sambalou représente un potentiel très important, et comme toutes les zones humides, il faut le conserver. Aucune mesure de compensation ne peut recréer une telle zone humide. Le rapport du GIEC annonce le réchauffement climatique, la CCLS continue de regarder ailleurs. Dans l'étude on voit que l'accroissement du trafic routier (+ 4,3 % sur la RD 500, + 14,2 % sur la RD23 en partie nord et +1,4% vers le sud) va générer l'augmentation des gaz à effet de serre et de NOx directement responsable du réchauffement de la planète et des sécheresses de plus en plus inquiétantes.

La question des emplois

La communauté de communes met en avant la création d'emplois. Le projet évoque la création de 200 à 300 emplois. "La justification de ce nombre est tout à fait floue voire erronée. Le SCOT a calculé que le nombre d'emplois sur notre communauté de communes est actuellement de 14 emplois par hectare, et ambitionne d’atteindre 17 emplois par hectare. Mais quel crédit accorder à une corrélation entre nombre d'emplois et superficie. D'autre part, ces emplois pourraient n'être que partiellement créés. L'entreprise de cartonnerie pourrait vraisemblablement faire glisser certains salariés de son site actuel vers le nouveau site (type emplois administratifs commerciaux, etc.).

Une réunion publique ce mardi

Une réunion publique est proposée par le collectif ce mardi 17 mai à 20 heures, sur le parking du terrain de foot de Saint-Victor-Malescours, à "La Garne".

Ce collectif, créé par "un groupe d’amoureux du Bois de Bramard issus des différentes communes de la CCLS" se donne pour but "de prévenir le plus grand nombre d’habitants, citoyens, des conséquences négatives de la création de cette zone d’activité et des faibles bénéfices apportés. Il est urgent que chacun prenne conscience et se mobilise contre la destruction d’un site naturel totalement évitable sans remettre en cause le développement économique de notre belle campagne".

Contacts

Facebook : https://www.facebook.com/Collectifboisdebramard

Mail : collectifboisdebramard@protonmail.com

Dernière modification le mardi, 17 mai 2022 10:41

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