Lors du vote à la communauté de communes pour le budget 2022, douze élus se sont abstenus sur le budget lié à la zone de Bramard, sur le territoire de Saint-Didier-en-Velay, qui se présente comme une extension de la zone Champ-de-Berre à Saint-Just-Malmont.
A Loire Semène, le budget général a été approuvé, moins 8 abstentions dont le maire de Saint-Victor-Malescours qui entend "tirer la sonnette d'alarme" sur les dépenses d'investissement, aggravant la dette de la collectivité. Le maire de Saint-Ferréol-d'Auroure s'est aussi abstenu, soulevant "les difficultés de trouver des priorités". Pour le président Frédéric Girodet, "il vaut mieux emprunter quand les taux sont bons" avant d'ajouter plus tard : "Je partage les interrogations. On inscrit des sommes (un emprunt de 900 000 €) et on voit ensuite pour dégager des marges de manoeuvre".
Quel est le bon prix du mètre carré ?
C'est surtout le projet de la zone d'activités de Bramard qui a suscité le plus de réticences. Aux maires de Saint-Victor et Saint-Ferréol qui se sont à nouveau abstenus se sont ajoutés les maires de Saint-Didier-en-Velay et La Séauve-sur-Semène, perplexes sur le coût de cette future zone. Bruno Marcon, de La Séauve, estime que l'emprunt de 939 000 € "n'est pas un bon signal envoyé avant les négociations avec les futurs acquéreurs".
Pour l'heure, aucun tarif du mètre carré n'a été fixé et certains élus ne cachent pas leurs craintes autour d'un éventuel gouffre financier. "Plus on accepte le déficit, plus on baissera le prix", répond le président, également maire de Saint-Just-Malmont, rappelant que le vote était passé à l'unanimité sur le précédent budget.
Une création espérée de 200 à 300 emplois
Cette nouvelle zone, appelée ZA des Grangers, classée en première position par Loire Semène suite à une analyse multi-critères parmi 14 sites potentiels, se présente comme une extension de la ZA Champ-de-Berre. Ce projet répond, selon la collectivité à la nécessité de permettre aux entreprises déjà présentes sur la communauté de communes de pouvoir évoluer et se développer en restant sur le territoire, ainsi que de répondre à des demandes d’entreprises qui souhaiteraient s’y installer, permettant ainsi "la création d’environ 200 à 300 emplois".
12 hectares aménagés, dont 7 pour un seul lot
Sur les 12 ha aménagés, le site prévoit l’accueil de huit lots privatifs, dont un lot de plus de 7 ha à vocation industrielle (lot en cours d’acquisition pour construire un bâtiment de 200 m x 150 m pour une ligne de production de 110 ml, équipé de 25 quais), un lot de plus de 3 ha destiné à l’industrie ou à la petite logistique (ce lot pourrait éventuellement être divisé en 2 lots plus petits) et 6 petits lots d’environ 2000 à 4 000 m² à vocation artisanale, susceptibles d’être regroupés en partie.
