Après avoir lu l'œuvre et rencontré, au sein de leur classe, une comédienne jouant dans "Une opérette à Ravensbrück", les élèves de 3e A du collège public des Gorges de la Loire ont assisté mardi à une représentation de l'œuvre de Germaine Tillion, à la forte dimension humaniste.

Comment la parole se meut-elle en acte de résistance ? Comment la littérature et les arts du spectacle vivant résistent-ils ? Déportée dans le camp de Ravensbrück, Germaine Tillion écrit "Une opérette à Ravensbrück", une œuvre on ne peut plus singulière dans laquelle cinq prisonnières solidaires luttent pour leur survie, par des rires et des chants, luttent contre la barbarie des nazis bien décidés à faire disparaître en elles toute trace d'humanité...

Un hymne à la vie

C'est à la représentation de cet hymne à la vie, de ce témoignage inédit sur la réalité concrète des conditions de détention au camp de Ravensbrück qu'ont participé les élèves de 3ème A du collège des Gorges de la Loire ce mardi 22 mars au théâtre du Puy-en-Velay. Gageons qu'ils garderont de la représentation de cette véritable « tragédie musicale » le sentiment d'avoir mieux saisi comment s'est mise en place l'entreprise de déshumanisation des oppresseurs nazis et comment Germaine Tillion (originaire d'Allègre en Haute-Loire), entrée au Panthéon en 2015, s'est servie de sa plume, du rire et de l'autodérision pour (sur)vivre et résister.

On serait bien inspirés de voir comment, en des temps troublés par la guerre, la création artistique redonne espoir et goût à la vie avec pour seule arme : la joie de vivre...