Alyssa, 4 ans, n'a pas fait la rentrée des classes depuis une semaine. Elle attend la nomination d'un AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap).

Le 2 septembre, tous les enfants ont fait la rentrée des classes à Pont-Salomon. Tous, sauf Alyssa, 4 ans.

Deux maladies génétiques

Alyssa est la fille de Delphine Pouchoy et Alexandre Vergnes. L'an dernier, elle a réalisé normalement sa première année d'école avec deux AESH. « Tout s'est très bien passé. Alyssa souffre de deux maladies génétiques, de la dystonie et des troubles autistiques. Elle peut faire plusieurs crises par jour. »

Pas d'AESH, pas d'école

En juillet, les parents d'Alyssa ont appris que l'AESH était affectée sur une autre école. « Ma fille avait une accompagnante. Pourquoi l'enlever ? Et sans AESH, ma fille ne peut pas aller à l'école », déplore la maman. « Son père et moi travaillons. Cela complique les choses depuis une semaine. »

Elle ajoute : « Ma fille n'aime pas les changements. C'est bien pour son évolution si elle garde les mêmes habitudes donc la même AESH. Et que dire de l'intérêt d'aller à l'école. Elle devrait intégrer un IME dans un an. L'école lui fait du bien pour la sociabilisation. »

La position de l'inspectrice académique

Pour Marie-Hélène Aubry, l'inspectrice académique en Haute-Loire, cette situation est connue et un AESH a été désigné. Elle affirme que la famille en a été informé. « Il y a toujours des ajustements à faire à la rentrée. On demande simplement un peu de patience. »

La Haute-Loire compte 400 AESH. Leur nombre a doublé depuis 2017. Ils disposent désormais d'un contrat de trois ans, renouvelable une fois. A l'issue des six ans, l'AESH peut obtenir un CDI. « On a suffisamment de candidats », assure Marie-Hélène Aubry.