mardi, 24 décembre 2019 08:34

Saint-Didier-en-Velay : au "Mont", les villageois refusent l'arrivée de yourtes

La commune de Saint-Didier-en-Velay envisage de classer des terrains pour accueillir des habitations démontables comme des yourtes. Sur place, des riverains s'y opposent.

Mercredi soir, devant la mairie, un comité d'accueil attendait les élus avant le conseil municipal. Ces manifestants sont des habitants du hameau du "Mont" entre Saint-Didier-en-Velay et Saint-Pal-de-Mons.

Un collectif créé

Ces villageois affichent leur mécontentement face à un projet de la mairie de classer des terrains pour accueillir des habitations mobiles et démontables comme des yourtes ou des mobil-homes. Les futurs voisins s'étonnent d'un tel projet et de la surface réservée, "de l'ordre de 5 à 10 hectares", fait savoir un villageois.

Le collectif « Préservons nos hameaux Désidériens » a été créé et entend défendre les intérêts des villageois. "Notre objectif est d’être entendu pour la préservation de notre hameau mais également de ceux de la commune et des espaces naturels et agricoles. Un village de yourtes, ce n'est pas dans la continuité des habitations traditionnelles en pierre de Haute-Loire. Et pourquoi sacrifier des terrains agricoles ?", ajoutent les contestataires, n'appréciant pas le manque de communication de la mairie, rencontrée à leur demande en octobre. "On l'a appris par la bande."

Une demande d'installation d'une yourte à Saint-Didier

Du côté de la mairie, on indique que cette possibilité s'inscrit dans le cadre de la révision du Plan Local d'Urbanisme, qui ne se fera pas avant les prochaines élections municipales. "On a reçu une demande d'une personne qui est à Saint-Ferréol-d'Auroure et qui voudrait installer sa yourte à Saint-Didier pour y vivre avec sa famille. Voilà comment est né ce projet", indique le maire Madeleine Chabanolle qui ajoute : "On n'exproprie personne puisqu'on a l'accord des propriétaires. Et on n'a encore rien décidé. Si demain, il n'y a pas de yourte, ce n'est pas grave, mais c'est intéressant de se poser la question."

Gens du voyage

Sur les tracts, les opposants font état des gens du voyage. Madeleine Chabanolle réfute : "Accueillir des gens du voyage, c'est très règlementé. Sur la communauté de communes de Loire Semène, c'est Aurec qui doit recevoir les gens du voyage. Cette crainte est exagérée."

Le collectif indique rester "très vigilant à l’évolution de ce dossier".

Dernière modification le mardi, 24 décembre 2019 09:07

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