lundi, 13 mai 2019 15:01

Saint-Just-Malmont : des entreprises intéressées par le profil des ex-Cheynet

||||||||||||| ||||||||||||| |||||||||||||

Un mois après l'interruption de toute activité chez Cheynet & Fils, un forum pour l'emploi était proposé lundi à destination des 170 salariés. Une démarche singulière pour permettre aux salariés licenciés de rebondir.

Depuis le 2 avril, Cheynet & Fils est vide. Aujourd'hui, ses anciens salariés veulent tourner la page. Certains ont déjà des touches ou ont même trouvé un travail. La plupart a intégré le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP). Ils sont 101 sur 170. Pendant six semaines, un accompagnement a été proposé au sein même de l'entreprise. "J'ai accepté d'adhérer au CSP au cas où j'avais besoin d'une formation pour changer de métier", indique François, 50 ans, 36 années chez Cheynet.

Une valeur travail très forte

Le passage à un autre métier ou une entreprise est délicate pour les ex-Cheynet. Bon nombre était dans la société de rubans depuis plus de 30 ans. La moyenne d'âge est de 52 ans. "Ils ont été fragilisés par l'annonce de l'arrêt de leur entreprise. Au fil des semaines, on a déjà vu de l'évolution. Petit à petit, ils se projettent. Ils ont un savoir-être professionnel exceptionnel. La valeur travail est forte pour eux, ils ont bossé jusqu'au bout même en sachant que s'arrêtait", font remarquer Emmanuelle Sauzet d'Aformac (conseil RH et formation) et Julien Apchin de Solerys, cabinet de reclassement de Saint-Etienne.

Trente entreprises au forum, 50 offres d'emplois

Lundi après-midi, les 170 ex-Cheynet disposaient d'une trentaine d'entreprises intéressées par leurs compétences. On retrouvait des sociétés de la plasturgie (Coveris, Leygatech, Colly et Martin, API, AEP Group, Barbier, Bobino, IPS, JM Plast, Velfor Plast, Goudard Plastiques, Union Plastic), du textile (Ateliers Peyrache, Fontanel, Satab, Cornillon, Julien Faure, JTTI, AGTS), de la maroquinerie, de la mécanique... Même une entreprise d'Espagne, "située à 5 km de la plage", au nord de Barcelone, affichait aussi une annonce pour trouver des techniciens. "On a formé les salariés qui n'ont pas forcément les codes, certains n'ont d'ailleurs jamais cherché de travail. On a dit aussi aux recruteurs de prendre les candidats comme ils sont, de leur donner envie", raconte Philippe Perret, directeur adjoint Pôle Emploi Monistrol-Yssingeaux.

"Du moment qu'ils ont envie, ça nous intéresse. On recherche des bricoleurs. La plupart de nos salariés n'étaient pas formés", fait savoir Raphaël Baudet, le patron de Solight à Sainte-Sigolène.

Dernière modification le lundi, 13 mai 2019 15:38

Partager sur :