Dans "Un belvédère en Forez", Henri Berger livre l'attachant récit d'une enfance choyée, passée entre la plaine de Saint-Galmier et le village de Tence, berceau de sa famille maternelle.

Henri Berger déroule un récit autobiographique d’une enfance commencée en 1947 dénouant avec tendresse le fil des confidences jusqu'en 1962. Pour une bonne compréhension du terreau familial où il est l'aîné d'une fratrie de deux garçons, l'auteur élargi son récit d’épisodes qui précèdent sa naissance ou qui lui font écho, aujourd’hui.

Au plus près des sentiments

"La vie de mes parents et de ma famille occupe une large place, avec l’école, les copains et les vacances. Je m’attache à rester au plus près des émotions et des sentiments, dans leur souvenir direct ou leur reconstruction d’après une photographie, des lettres, des échanges familiaux..."

La vie quotidienne des années 50-60

Ce récit s'apprécie aussi comme le témoignage piquant de la vie quotidienne dans un village des années 50-60. Si Saint-Galmier est au centre de l'histoire, les vacances d’été d'Henri se déroulaient en Haute-Loire, à Tence. "Pendant deux mois, je délaissais le Forez et l’accent stéphanois, pour le Velay et le parler chantant de l’Occitanie, mais je restais longtemps perplexe d’y trouver une autre rivière appelée Lignon."

Tante Zizou et oncle Alphonse

Ses grands-parents maternels, Augustine Rejol et Alphonse Beignier, nés en 1874, habitaient une maison construite au milieu du 19e siècle, place de la Sainte Vierge. Son oncle Alphonse (par ailleurs projectionniste au cinéma paroissial) et sa tante Juliette (surnommée Zizou) tenaient le seul magasin d’électricité du village où l'auteur se souvient avoir vendu des piles, des ampoules et rendu la monnaie...

Tendresse et humour

"Mon dépaysement à Tence fut renforcé, lorsque j’appris que les protestants habitaient un quartier, autour du temple, dans la même rue d’Annonay que le magasin de ma tante. Ainsi, je pouvais croiser des gens qui n’étaient pas catholiques, je pouvais même leur parler !" raconte-t-il avec humour.

Grand Prix cycliste de Tence, vogue de septembre, promenades à la Roche druidique, au château du Besset, pêche dans le Lignon, bavardages amoureux au bord de la Sérigoule... autant de souvenirs qui émaillent ce délicieux récit d'enfance.

Une pointe de nostalgie

Entre 4CV, Aronde, premières images de télévision, films mémorables sur grand écran, passages obligés au confessionnal où l'haleine chargée de l'abbé n'évoque pas l'odeur de sainteté, fêtes de famille, premiers émois, scènes du labeur agricole... la balade se révèle fort plaisante, assortie d'une pointe de nostalgie. Et oui, on rêve de retrouver, dans notre époque gavée, la saveur inégalée de la si attendue boîte de chocolats à l'approche des fêtes, précieusement déballée, chaque bouchée choisie, dégustée...

L'auteur

Après une carrière d'enseignant de sciences physiques, Henri Berger profite de sa retraite pour se replonger dans la littérature. Dès le collège et pendant quatre ans, son professeur de français, lui en avait donné l'irrésistible attrait. Et le goût des livres a engendré le goût des voyages… Ces dernières années, au sein de l'association Anagramme à Grenoble, il a pratiqué activement de nombreux ateliers d'écriture. Puis à Lyon, avec les Artisans de la Fiction. 

Infos pratiques

"Un belvédère en Forez" (Librinova) est disponible sur commande dans les librairies

Prix : 13, 90 euros