lundi, 20 décembre 2021 18:42

Le Chambon-sur-Lignon : squatté, pillé, tagué, le Cévenol en proie aux dégradations à répétition

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Racheté par des Chinois et devenu un parc international artistique, l'ancien lycée Cévenol est totalement abandonné depuis 18 mois, offrant toute latitude pour être dégradé. Le maire du village espère pouvoir intervenir.

Le campus est ouvert aux quatre vents, on y rentre comme dans un moulin. Et à voir l'état dans lequel se trouvent tous les bâtiments, les squatteurs s'en sont donné à coeur joie. Dans le Batisco, une porte permet d'accéder à tous les étages. Des tags et des graffitis recouvrent tous les murs des salles, les tables et les chaises sont renversées, on marche sur du verre cassé. Idem dans le gymnase, allègrement dégradé. Du côté de l'internat, des vitres sont brisées, des portes d'appartement et d'anciens dortoirs ouvertes permettent de constater l'ampleur des dégâts.

Le maire Jean-Michel Eyraud se fait souvent interpeller sur l'état de dégradation avancé, par des habitants, des élus, d'anciens élèves du collège, porte tout un pan de l'histoire du village.

Des propriétaires absents depuis février 2020

Et si le collège a bien un propriétaire connu, les Chinois qui le possèdent se trouvent dans leur pays d'origine depuis la pandémie de Covid-19. Depuis, en l'absence de toute présence humaine et de toute surveillance, le PIC (Parc International Cévenol) a eu plusieurs de ses bâtiments cambriolés, pillés, dégradés, squattés.

Plusieurs plaintes déposées

Le maire l'assure : "La municipalité a demandé régulièrement l'intervention des forces de gendarmerie et alerté les propriétaires. Ceux-ci, probablement en raison de l'éloignement et peut-être aussi d'une différence d'appréciation des faits, ont pris progressivement conscience de la gravité de la situation. Des plaintes ont été déposées et des travaux de sécurisation devraient enfin démarrer."

Un arrêté de mise en péril

Jean-Michel Eyraud estime "à plusieurs centaines de milliers d'euros" l'ampleurs des dégâts". Il va également prendre un arrêté de mise en péril d'un bâtiment dont le toit s'est éventré sur le chemin de Pascuralou. Mais la marge de manoeuvre publique reste très limitée. "Au moins l'un des deux propriétaires espère venir en France en février-mars pour s'occuper de la sécurisation", indique encore l'édile.


Le préfet alerté le 17 novembre par la minorité

Le groupe minoritaire au conseil du Chambon-sur-Lignon nous fait savoir avoir écrit au préfet de Haute-Loire Eric Etienne, le 17 novembre, "pour lui demander d'évaluer la possibilité d'intervenir pour protéger le patrimoine des investisseurs étrangers, un patrimoine auquel la population du Chambon est particulièrement attachée."

Dernière modification le mardi, 21 décembre 2021 16:52

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