mardi, 12 janvier 2021 07:50

Tence : après une série de démissions, le maire David Pradier fait front

David Salque-Pradier, maire de Tence|| David Salque-Pradier, maire de Tence|| ||

Une semaine après la vague de démissions au sein de la majorité municipale (6 départs) de Tence, le maire David Salque-Pradier revient sur cet épisode et indique qu'il compte faire front.

"Après une semaine d'attaques et de calomnies personnelles, une mise au point me paraît indispensable", indique celui qui a été élu en mars et installé en mai.

"Ces démissions sont intervenues toutes les deux heures"

"Ces démissions ont fait l'objet d'une organisation avec un scénario bien précis. Je n’étais pas destinataire des démissions, par mail, mais celles-ci ont été envoyées à l'ensemble des conseillers y compris ceux de la liste adverse, ainsi qu'à la presse. Ces démissions sont intervenues toutes les deux heures."

"Les propos ont atteint leur paroxysme dans la calomnie et l'attaque personnelle. On a véritablement « lâcher les chiens sur une proie". J'ai été humilié, sali et à travers moi toute ma famille également. J'ai été livré en pâture sur la place publique comme si j'avais volé ou tué ! Une telle haine peut pousser tout individu à des actes irréparables. Après avoir encaissé, je garde la tête haute."

"La responsabilité ne repose que sur la tête du maire"

Il poursuit : "Que me reproche-t-on ? D’avoir caché des informations ? Aucune consigne n'a été donnée aux personnels administratifs concernant une ubuesque rétention d'informations. De décider seul ? Je rappelle que seul le conseil est souverain. Le maire se doit d'écouter les arguments de son équipe et c’est à lui de prendre la décision finale. Une décision collégiale n'est pas possible dans nos institutions, d'ailleurs la responsabilité ne repose que sur la tête du maire."

"Une mise à mort personnelle, professionnelle et politique"

Pour le maire, cette situation a été orchestrée. "Oui, une personne désorganise depuis des mois notre travail dans un souci de satisfaire ses propres ambitions en faisant du mensonge son arme favorite. On s’est permis d’enquêter sur mon parcours professionnel, de contacter mes anciens employeurs. Il s'agit d'une véritable mise à mort personnelle, professionnelle et politique. Les personnes démissionnaires s'en rendront compte tôt ou tard. Démissionner au bout de 6 mois de mandat, qui plus est désorganisé par le Covid, revient à trahir le vote des électeurs qui nous ont conduit aux affaires."

La zone du Fieu cristallise les tensions

"Certes la zone du Fieu a cristallisé ces tensions internes. Je note que les personnes démissionnaires sont contre. Je rappelle que le rôle d'un maire est d'avoir une vision à moyen terme de son village. Nous ne pouvons pas nous passer d’activité économique et celle-ci n'est pas incompatible avec la qualité de vie et la préservation de notre environnement. Des créations d'emplois seront consécutives à cette zone. Nous devons penser à nos enfants ! Un maire doit agir uniquement et exclusivement pour l'intérêt général. Je m'y emploie quotidiennement."

Pas de nouvelles élections

Dimanche matin, David Salque-Pradier a réuni sa majorité restante. "J’ai obtenu le soutien des conseillers municipaux. Je tiens à les remercier pour leur aide et pour la confiance dont ils m'ont fait part ces derniers jours. Ils ont été blessés, tout comme l'institution. Nous avons décidé de nous relever. Après avoir obtenu des informations de la préfecture, une nouvelle élection n'aura pas lieu, le conseil ne sera pas composé de 23 membres."

Dernière modification le mardi, 12 janvier 2021 08:41

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