mardi, 08 décembre 2020 16:18

Tence : faute de majorité claire, la mairie suspend le projet de modification du PLU

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En prévision de l'agrandissement de la zone du Fieu, la commune de Tence doit modifier son Plan local d'urbanisme. Mais cette solution est loin de faire actuellement l'unanimité au sein de la majorité municipale. D'où la décision de suspendre la procédure pour quelques mois.

Le maire David Salque-Pradier a du pain sur la planche pour convaincre une partie de sa majorité de la nécessité de modifier le Plan local d'urbanisme.

Derrière cette modification se joue l'agrandissement de plus de 7 hectares de la zone industrielle du Fieu. Une nouvelle extension est voulue pour permettre l'agrandissement de l'entreprise RG43 et le déménagement de l'entreprise de métallerie et chaudronnerie CSM, actuellement sur la zone de Leygat.

Sur ce dossier, le maire est sur la même longueur d'ondes que ses deux opposants au conseil, Brigitte Renaud et Julien Melin. L'ancien maire et l'ancien président de communauté de communes avaient porté ce projet en mettant en première ligne l'argument des emplois. Leur vision est toujours la même.

Une visite de RG43 proposée par le maire

Mais au sein de la majorité, des élus sont dubitatifs sur cette extension. D'où la décision de suspendre la révision du PLU et de se donner 6 mois pour étudier les avantages et les inconvénients. « Si on ne fait pas cette extension, on ne peut plus construire de nouvelle zone d'activités sur Tence. Avant de prendre une décision radicale, il faut avoir toutes les infos. Et une visite de RG43 me semble nécessaire pour mieux connaître leur activité », plaide David Salque-Pradier.

Si la zone des Barandons est en projet au Chambon-sur-Lignon, soit à 5 km de Tence, « les entreprises ne veulent pas y aller », avance le maire tençois, également président de la communauté de communes.

L'environnement à prendre en considération

Alors qu'un collectif s'est créé pour contester cette extension, des élus de la majorité font entendre d'autres arguments, notamment l'impact environnemental avec des terres agricoles et la présence d'une zone humide de 2 hectares en bordure des terrains retenus pour l'agrandissement. C'est le cas de Laure Souvignet : « Je veux bien entendre l'argument des emplois. Mais la question de l'environnement, pour moi, ça bloque. On va construire des milliers de mètres carrés de bâtiments. On se croirait comme dans les années 80, on fonce ».

Six mois pour prendre une décision

Julien Melin rappelle les pertes d'emplois depuis 2012 et l'importance de l'économie sur le village. « C'est l'argent qu'on touche des entreprises qui nous fait vivre. Quand on perd une entreprise, ça a des conséquences partout, sur l'emploi, sur les écoles, sur les associations », insiste l'ancien président du Haut-Lignon qui exhorte le maire de « tout faire pour retenir les entreprises. »

« Dès la semaine prochaine, la commission urbanisme va se pencher sur le dossier. Dans six mois, on pourra prendre notre décision », tente de rassurer Hélène Lionnet, adjointe au maire.

Lucas Rocher, autre conseiller de la majorité, ajoute son point de vue : « Les consciences ont changé en dix ans. 11 000 m2 de bâtiments, c'est énorme. Ça aura forcément un impact environnemental fort. »

Affaire à suivre...

Dernière modification le mardi, 08 décembre 2020 16:21

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